Les deux syndicats prévoient de se réunir prochainement pour décider de l’attitude à tenir quant à la décision «unilatérale» du ministère de l’Éducation nationale de prolonger le mandat de la commission des oeuvres sociales à une date indéterminée. Selon Boualem Amoura ; il n’est pas exclu d’aller vers des actions de contestation. Le SG du SATEF n’écarte pas le recours à l’utilisation de cadenas pour bloquer l’accès aux différents sièges des commissions au niveau des wilayas. S’exprimant hier en marge de l’assemblée générale constitutive de la confédération des syndicats algériens tenue au siège de l’UNPEF à Alger, Boualem Amoura a en effet insinué que la riposte des travailleurs du secteur de l’Éducation ne va pas tarder à se faire pour dénoncer la gestion opaque du dossier des oeuvres sociales. Selon lui, la ministre, Nouria Benghebrit, n’a pas pris en compte les réclamations des syndicats et a décidé quand même de prolonger le mandat de la commission chargée de gérer les oeuvres sociales à une date indéfinie.
Cet état de fait, a-t-il poursuivi, pousse les différentes formations syndicales à opter carrément pour la contestation pour appeler à la constitution d’une nouvelle commission décentralisée à travers l’organisation d’un référendum. Dans ce cadre d’idées, il a fait savoir que le SATEF ainsi que le SNAPEST vont organiser une réunion dans les prochains jours pour fixer la nature du mouvement de contestation. Notre interlocuteur n’a pas exclu, dans ce sens, le recours à l’utilisation de cadenas pour bloquer l’accès aux différents sièges des commissions des oeuvres sociales dans les différentes wilayas. De son côté le président du SNAPEST, Meziane Meriane, a regretté la prolongation du mandat de ladite commission à une date indéterminée, sachant que, poursuit-il, celle-ci devait seulement s’occuper des affaires (d’urgences) et non pas l’organisation de voyages touristiques et de la OMRA. Selon lui; «la tutelle aurait du limiter la date de prolongation de cette commission et ne pas lui donner toutes les prérogatives ». Dans ce sens, il a souligné que les syndicats ne vont rater aucune occasion pour appeler à la limitation de cette prolongation et d’aller vite vers des élections. «Si toutefois on refuse de nous écouter et l’on persiste à maintenir le blocage sur cette question, on ira certainement vers des actions collectives », prévient Meriane. Ania Nait Chalal
ELLE REGROUPE 13 SYNDICATS AUTONOMES DE DIFFÉRENTS SECTEURS
Création de la Confédération des syndicats algériens
La Confédération des syndicats algériens (CSA), regroupant 13 syndicats autonomes issus de différents secteurs, a été créée hier à Alger, lors d’une assemblée générale constitutive organisée au siège de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF). Les 13 syndicats autonomes membres de cette nouvelle confédération dont le dossier d’agrément sera déposé demain auprès du ministère du Travail, représentent, notamment, les secteurs de l’éducation nationale, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, la santé, le transport, la poste, et les imams.
Dans les différentes interventions des représentants de ces syndicats, l’accent a été mis sur le rôle que doit jouer cette confédération sur la scène syndicale du pays. L’objectif principal étant de contribuer à la consécration de la politique du dialogue social et de la concertation, et de dégager un dénominatif commun en faveur de la solidarité. Pour ces syndicats, il s’agit, en premier lieu, de répondre aux préoccupations des travailleurs et de défendre leurs droits dans le cadre d’un dialogue constructif, dans le souci d’oeuvrer au développement socio-économique national, et contribuer, par là même, à la cohésion sociale et la stabilité du pays. Par ailleurs, les travaux de cette assemblée devront permettre l’adoption du projet de statut particulier, l’installation du bureau exécutif et le coordinateur national de la confédération.
Ania Nch