L’Algérie a réaffirmé, ce vendredi, la nécessité de convoquer d’urgence une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner la décision d’Israël visant à réoccuper entièrement la bande de Gaza. Des consultations sont en cours pour fixer la date de la session, soutenue par plusieurs pays européens membres du Conseil, qui partagent l’inquiétude algérienne face à ce développement grave.
Cette initiative intervient après l’annonce du bureau du Premier ministre de l’occupation, selon laquelle le “cabinet de sécurité” a validé la proposition de Benyamin Nétanyahou de reprendre le contrôle total de Gaza, malgré l’opposition exprimée par certains hauts responsables militaires israéliens.
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Une crise humanitaire sans précédent
Depuis le 7 octobre 2023, Gaza subit un assaut militaire d’une violence extrême ayant causé, selon les dernières estimations, plus de 61 258 morts, 152 000 blessés et 11 000 disparus. La population vit sous un blocus étouffant, confrontée à des déplacements massifs, à une famine aiguë et à un effondrement quasi total des infrastructures vitales. Parmi les victimes figurent des milliers d’enfants, ce qui accentue la gravité de la catastrophe humanitaire.
Plusieurs pays et organisations internationales ont condamné la décision israélienne. La présidence palestinienne a qualifié cette mesure de “crime complet” et de “violation flagrante du droit international humanitaire”, annonçant son intention de saisir immédiatement le Conseil de sécurité pour obtenir son annulation.
De son côté, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté l’occupation à renoncer à ce plan, estimant qu’il viole les décisions de la Cour internationale de Justice, le principe de la solution à deux États et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
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Une rupture dans les négociations
Pour Hamas, les déclarations de Nétanyahou constituent un “coup d’État” contre le processus de négociation. Selon ses dirigeants, le retrait de la dernière table de discussion par Israël n’avait pour but que de préparer la mise en œuvre de cette offensive.
Fidèle à sa tradition diplomatique de soutien à la cause palestinienne, l’Algérie s’engage à mobiliser la communauté internationale afin d’empêcher toute nouvelle occupation de Gaza. Alger considère que cette décision ne ferait qu’alimenter la spirale de la violence et éloigner durablement toute perspective de paix.