Une mission d’observation de l’Union européenne (UE) devrait être déployée pour procéder à une observation électorale en bonne et due forme des prochaines élections législatives prévues en 2012 en Algérie.
Cette annonce a été faite par Mme Tokia Saïfi, vice-présidente de la Commission des relations avec les pays du Maghreb, lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de la délégation de l’Union européenne (UE) à Alger.
«Une demande définitive n’a pas été encore faite. Nous attendons la mise en place ou la création d’une commission politique composée de membres des différents partis politiques. Cette demande va être d’abord validée par les membres de la commission, pour avoir la consultation des partis politiques, et ce afin de ne pas avoir à leur imposer cette mission d’observation», souligne la députée.
Et d’ajouter : «C’est une demande que nous avons réitéré lors de nos entretiens, que ce soit avec les autorités algériennes, les parlementaires, ou le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Cette demande a été accueillie de façon favorable. Il nous a été dit que c’est un désir formulé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, que d’avoir des observateurs internationaux dans les prochaines élections législatives».
La détermination des autorités algériennes à ce que les élections législatives prévues en 2012 soient libres et transparentes a été, en effet, saluée.
La délégation européenne a fait part, à cet égard, de la grande expérience de l’Union Européenne et du Parlement européen dans l’observation de processus électoraux, soulignant la disponibilité de l’Algérie si l’observation internationale est retenue parmi les modalités de supervision, de surveillance et de contrôle des élections législatives de 2012.
En visite en Algérie depuis le 2 novembre, cette délégation composée de huit parlementaires a entamé des discussions avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Une occasion pour passer au crible, essentiellement, les réformes politiques engagées par le président Bouteflika. Parmi ces députés européens issus de groupes politiques divers, trois sont originaires d’Algérie, comme, entre autres, Malika Benarab-Attou (Europe écologie les Verts), Kader Arif (Alliance progressiste des socialistes)
Un autre volet a été également évoqué lors de cette conférence de presse. Il s’agit de la participation des femmes à la vie politique. Les membres de la délégation européenne ont félicité leurs partenaires pour l’adoption de la loi au sein de l’APN.
«Nous sommes optimistes quant à ce que cette loi permette aux femmes d’occuper plus de places dans des postes décisifs. C’est un grand pas vers le changement. Comme nous savons tous que la femme participe fortement dans pas mal de secteurs et pourquoi pas dans la vie politique», a tenu à affirmer Mme Maria de Garcia, députée, membre de la délégation européenne.
Par ailleurs, les membres de la délégation européenne ont souligné qu’il était fondamental que le projet de loi sur les associations en discussions au sein de l’APN garantisse la liberté d’association et assure leur financement dans un cadre transparent.
Lynda Louifi