Obama pleure les enfants tués lors de la fusillade à New York,Est-ce bien une larme Monsieur?

Obama pleure les enfants tués lors de la fusillade à New York,Est-ce bien une larme Monsieur?

Un enfant c’est tout ce qu’il y a d’innocent, de cher et de beau à la fois. Tout père vous dira qu’un enfant cela ressemble à une belle aube qui ouvre les yeux ou à un bourgeon de rose veloutée qui commence à ouvrir ses petites pétales. Toute mère vous dira, un petit sourire sur les lèvres, qu’un enfant c’est l’innocence qui rassure et la quiétude qui berce.

Tout parent vous confirmera qu’un enfant c’est exactement ce pourquoi on donnerait tout ce qu’on a et plus si nécessaire. Un enfant, c’est beau, c’est cher et c’est innocent. Un enfant, cela vient de l’avenir pour nous y accompagner doucement, cela vient de nos joies insouciantes de l’enfance pour nous tenir compagnie lors des peines innommables de ce monde. Un enfant, c’est un enfant.

La dernière fusillade qui a eu lieu ce vendredi dans une école de la ville de Newtown, dans le Connecticut (nord-est des Etats-Unis), a fait 27 morts dont 20 enfants. 20 petits enfants âgés de 5 à 10 ans, surpris à l’aube de leur vie. Autant d’innocence et de beauté atteinte par la main de la folie des hommes. La nouvelle d’une telle tuerie d’enfants n’est pas gaie. Elle ne peut l’être sous aucun prétexte et peu importe d’où qu’ils sont. Aussi, lorsqu’il apprit la nouvelle, le président américain, qui ne tarda pas à s’exprimer, en avait le coeur tellement brisé qu’il ne put retenir une larme. Cette réaction, somme toute humaine, est à son honneur et éclipse, le temps d’une déclaration, le président pour mettre, au-devant de la scène, le père. Le président, quant à lui, annonça que durant les quatre prochains jours, le drapeau américain sera en berne sur tous les édifices publics américains. Et bien, que ne pouvant rien contre ces fusillades qui sont la conséquence d’une Constitution qui autorise le port d’armes à tout Américain, Obama espère faire quelque chose. Là aussi on comprend la peine du président et son inquiétude, d’autant plus que ceux qui paient cette folie des armes sont des enfants, tout ce qu’il y a de beau, de cher et d’innocent.

Les enfants sont tous les mêmes. Peu importe où ils vivent et peu importe la consonance de leur prénom. Ce sont toujours des enfants qui ont peur lorsqu’ils voient des choses qu’ils ne comprennent pas et qui pleurent lorsqu’ils ont peur. Qu’ils soient aux Etats-Unis ou au Yémen ou à Ghaza, ce sont des enfants qui se ressemblent. Peut-être pas par les jouets qu’ils ont, par le nombre de repas par jour ou par la manière de se vêtir, mais ce sont des enfants. Pareils! Tous aussi innocents. Tous aussi beaux les uns que les autres. Et tous aussi chers pour leurs parents.

Lorsqu’on a cinq ans on est pareil, quelle que soit la latitude sous laquelle on fait sa sieste, ou la longitude sous laquelle on entame son premier pas. Et quelle que soit l’altitude à laquelle on ferme les yeux pour retrouver les fées, Jeha, VladTepes, Merlin, Blanche-Neige, Lounja bent el Ghoul, Peau d’Ane, H’didouane ou autres. Lorsqu’à l’âge de l’innocence la mort vient frapper, cela fait mal. Interrogez donc les mères palestiniennes qui sont fatiguées d’enterrer leurs petits. Ecoutez donc les pères palestiniens qui, de leurs mains, ensevelissent leur progéniture de tous les âges, de 0 à 99 ans. Regardez donc ces parents à Ghaza qui ne pleurent plus parce qu’ils ont bu toutes leurs larmes il y a si longtemps. Dans les cimetières, dans les hôpitaux, dans les maisons… il n’y a pas un endroit où la mort n’ait oublié de frapper… Une mort par bombes, par balles, par grenades, par écroulement de murs ou de toits… une mort qui vient parfois du ciel, parfois de la mer, parfois de la terre… Une mort d’enfant est toujours une mort d’innocence, de beauté et d’espoir.

Tous les enfants du monde sont pareils… Ni la couleur de leur peau ni l’endroit où ils vivent ne peuvent les rendre moins innocents, moins beaux ou moins aimés. Se peut-il, dès lors, que la mort des uns nous émeut au point de nous faire verser des larmes alors que celle des autres nous laisse indifférents? Nous éprouvons de la peine, beaucoup de peine, même pour les familles de ces enfants assassinés sans qu’ils aient l’âge de faire quelque chose de mal. Nous nous recueillons devant ces petits insoucieux qui ne faisaient rien d’autre que vivre sans aucune gêne pour les autres et nous comprenons parfaitement l’émotion du président des Etats-Unis devant ce drame mais ce que nous ne pouvons comprendre – et encore moins admettre – c’est que la mort de milliers d’enfants à Ghaza, à Baghdad, à Tripoli, à Beyrouth et partout ailleurs a toujours laissé les présidents des Etats-Unis indifférents…

A croire que l’innocence n’est pas la même, car pour que ces mêmes présidents livrent Israël en armes et l’aident à en développer pour tuer des enfants avec, il y a lieu de croire que de deux choses l’une: soit les enfants ne sont pas tous des enfants, soit les larmes des présidents ne sont pas toutes des larmes. Et comme on sait pertinemment que tous les enfants se ressemblent en ce qu’ils ne connaissent que l’amour.

Pas de haine dans ces petits coeurs ni de rancune, ni de xénophobie, ni de racisme, ni de mépris pour autrui, ni d’homophobie, ni de dédain, ni d’ironie. De l’amour, rien que de l’amour, alors il ne reste qu’une seule explication. Est-ce bien la bonne, Monsieur le président?