Au moins 16 personnes ont été tuées aux Etats-Unis et au Canada et le bilan pourrait encore s’alourdir.
Le président américain Barack Obama a décrété dès hier matin l’état de catastrophe majeure dans l’Etat de New York après le passage du cyclone Sandy qui a violemment balayé la côte Est des Etats-Unis, inondant une large partie de Manhattan. Cette décision rend les fonds fédéraux disponibles pour les personnes touchées dans les comtés du Bronx, de Kings, de Nassau, de New York, de Richmond, de Suffolk, et du Queens, précise la Maison-Blanche dans un communiqué. L’état de catastrophe majeure a également été décrété pour le New Jersey. En même temps, Obama a annulé toutes ses réunions électorales de ce mercredi ce qui est interprété comme une volonté de rester disponible pour faire face à toute éventualité. Le président Obama restera à Washington pour coordonner les opérations de l’Etat fédéral. Le porte-parole de l’Exécutif américain, Jay Carney, a annoncé qu’Obama avait annulé un rassemblement électoral lundi en Floride et était rentré précipitamment à Washington, peu avant que l’ouragan Sandy ne se déchaîne sur la région, et sa participation à la campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre est depuis suspendue de facto. Si de telles mesures sont prises c’est que la situation est grave. Au moins 16 personnes ont été tuées aux Etats-Unis et au Canada en raison des vents violents et des fortes inondations provoqués par le passage du cyclone Sandy, ont annoncé les autorités. L’ouragan a déjà fait 67 morts dans les Caraïbes, à Cuba, en Haïti et dans la Jamaïque quand il a traversé ces pays la semaine dernière, avec des pluies torrentielles et des vents violents. Les scènes de dévastation s’ajoutent à des complications ressenties dans leur vie quotidienne par les habitants qui n’ont pas évacué leurs habitations. Plus de 8 millions de foyers étaient privés d’électricité hier matin dans 18 Etats du nord-est des Etats-Unis et dans la capitale Washington, a annoncé le département américain de l’Energie. A New York, le maire Michael Bloomberg a annoncé que le bilan pourrait encore augmenter. Il a déclaré que l’impact de l’ouragan, peut-être le pire «que nous ayions jamais subi». Le maire a également annoncé la réouverture de trois ponts reliant l’île de Manhattan au quartier de Brooklyn, alors que tous les transports en commun restaient fermés hier, comme les parcs, les écoles ou la Bourse. Il a toutefois exprimé l’espoir que la circulation des bus puisse reprendre ce mercredi. Mais il a estimé qu’il faudrait bien trois à quatre jours pour que le métro puisse à nouveau fonctionner. Certains tunnels ont été inondés par l’eau de mer lundi soir lors de la montée des eaux. La tempête va peser sur l’avenir politique d’Obama qui bénéficierait d’un éventuel rassemblement autour du dépositaire de l’autorité en période de crise nationale.
Contrairement au président, qui se privera d’une journée de campagne à six jours de l’élection, son concurrent Mitt Romney a maintenu deux réunions électorales lundi. Il en a transformé une autre, hier à Kettering dans l’Ohio, en rassemblement d’aide aux victimes.