L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), le « grenier » du pays, est au centre d’un grave scandale de détournement. Selon le journal Ennahar, qui affirme détenir des documents prouvant les faits, le directeur régional de l’unité de l’office de Rouiba est directement impliqué. Ce dernier se serait octroyé indûment d’importantes sommes d’argent ces derniers mois. Pour bénéficier de « ces avantages indus », le directeur en question, explique la même source, a eu recours à un stratagème : les heures supplémentaires. Rien qu’en août dernier, ce responsable a reçu un paiement pour l’équivalent de 246 heures supplémentaires, soit huit heures par jour. Ce paiement a attiré l’attention des responsables de l’OAIC qui, indique la même source, ont découvert que cette pratique dure depuis plusieurs années. Plusieurs cadres et travailleurs de l’unité ont également bénéficié des mêmes avantages. « Le directeur de l’unité n’a pas le droit de bénéficier de paiement des heures supplémentaires, car il perçoit une prime de responsabilité. Il s’est permis même une prime de transport, alors qu’il bénéficie en tant responsable d’un véhicule de service, d’un chauffeur et de bons d’essence», ajoute la même source citant le directeur général de l’OAIC, Chin Abdelkrim. Ce dernier a qualifié le nombre d’heures supplémentaires dont a bénéficié ce directeur régional « d’imaginaire », promettant d’ouvrir une enquête sur cette affaire.
Ismain