N’y a-t-il pas assez de partis politiques en Algérie :L’étouffement du multipartisme par les autorités derrière l’apparition du « clonage » partisan

N’y a-t-il pas assez de partis politiques en Algérie :L’étouffement du multipartisme par les autorités derrière l’apparition du « clonage » partisan
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Plus de 24 partis en plus des indépendants ont participé aux élections de 2007, et le nombre est appelé a augmenter lors des législatives de 2012, après l’annonce de la participation de plusieurs nouveaux partis, ce qui pose la question ces élections vont-elles changé la carte politique que monopolisent trois courants, les nationalistes, les islamistes et les démocrates.

En dépit de l’annonce des dirigeants de plusieurs nouveaux partis du dépôt de dossiers d’agrément auprès du ministère de l’intérieur après « la volonté » d’ouverture exprimée par les autorités suite aux émeutes en janvier dernier, parler d’un changement dans la carte politique du pays reste prématuré pour ne pas dire impossible. Les raison est que la majorité des projets de partis annoncés, sont dirigés par des personnes qui ont déjà dirigé des partis ou qui étaient parmi les principaux dirigeants à l’instar de Abdellah Djaballah, qui a dirigé Ennahda puis El Islah, Tahar Ben Baibeche qui a dirigé le RND, Amara Ben Younes qui s’est retiré du RCD, Sofiane Djillali issue du parti Ettajdid, Djamel Ben Abdeslam qui s’est retiré du mouvement El Islah, Abdelmadjid Menasra qui était responsable au Hamas ou Mohamed Zerrouki qui s’est retiré du FLN ou Abdeslam Ali Rachedi qui s’est retiré du FFS entre autres dirigeants des nouveaux partis. Ces nouveaux partis ne sortent pas de la classification en place depuis la naissance du multipartisme en Algérie 89, puisque les projets de ces partis sont des copies des précédents partis, qui ne diffère que dans les noms ou l’exercice, et qui seront donc en concurrence pour le même ….électoral dont la participation aux législatives de 2007 n’a pas dépassé les 35%. La raison de cela est la tentative des autorités de contourner la démocratie et le multipartisme, d’empêcher le développement naturel des partis et à encourager l’opération de « clonage ». Même si les fondateurs des nouveaux partis se sont retirés d’anciens partis en raison de différents personnels ou de l’absence de démocratie dans le parti, leur entrée sur la scène et contrairement à ce que pense le ministère de l’intérieur, brisera les monopoles et donnera une bouffée d’oxygène à l’exercice démocratique dans les partis qui se sont « ramollis » avec le temps et sont devenus semblables au parti unique.

Mais pour l’opération de renouvellement de la classe politique réussissent il faut que ce soit le peuple qui sélectionnent les partis qui se chargeront de leurs préoccupations et de leurs revendications, et ce lors des échéances électorales, et non le « véto » du ministère de l’intérieur, comme c’était le cas ces dernières années pour l’octroi d’agrément qui dépendaient moins de la loi que de « l’humeur ». Si l’on ne se base pas sur les urnes dans des élections transparentes pour déterminer les représentants du peuple, la carte politique restera factice et ne reflétera pas la réalité, et l’opération division des partis en plusieurs autres partis à travers « des rectifications » restera une opération inutile et le « nomadisme politique » sera monnaie courante.