Les grandes puissances et l’Iran n’avaient pas réussi à rapprocher leurs points de vue sur la question du nucléaire iranien à l’issue de deux jours de négociations à Moscou les 18 et 19 juin.
Une réunion entre de diplomates européens et iraniens sur le programme nucléaire controversé de Téhéran devait débuter ce mardi matin à Istanbul, ont annoncé des sources diplomatiques des deux parties. La rencontre, fermée à la presse et organisée dans un lieu tenu secret, devait commencer à 10H30 locales (07H30GMT), a indiqué Maja Kocijancic, une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
«L’objectif est de rapprocher les positions de l’Iran et du groupe 5+1. Il faut attendre le résultat de la rencontre», a affirmé lors d’un point de presse M. Ramin Mehmanparast, porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères. Il faisait référence au groupe dit des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), qui demande à l’Iran de suspendre l’enrichissement d’uranium à 20%, jugé dangereusement proche de l’uranium enrichi à 90% utilisable pour l’arme atomique, d’envoyer son stock à l’étranger et de fermer un site souterrain d’enrichissement. Le principe de la rencontre entre les deux diplomates Helga Schmid, secrétaire générale adjoint du Service d’action extérieure de l’UE, et Ali Bagheri, l’adjoint du négociateur en chef du nucléaire iranien Saïd Jalili avait été annoncé le 4 juillet, au lendemain de la réunion de suivi technique d’Istanbul. Cette rencontre sera suivie d’un «contact» entre Mme Ashton, qui mène les négociations avec l’Iran au nom des 5+1, et le négociateur en chef du nucléaire iranien Saïd Jalili, a précisé un porte-parole de Mme Ashton, Michael Mann. Les grandes puissances et l’Iran n’avaient pas réussi à rapprocher leurs points de vue sur la question du nucléaire iranien à l’issue de deux jours de négociations à Moscou les 18 et 19 juin. Mais une réunion d’experts avait été convoquée à Istanbul début juillet, permettant d’éviter une rupture totale du processus diplomatique. A l’issue de cette réunion, la Russie avait fait état d’un «certains progrès» dans les négociations. L’Iran affirme que cet uranium enrichi à 20% sert uniquement à fabriquer du combustible pour son réacteur de recherche et médical de Téhéran, et refuse tout abandon de ce qu’il considère comme un droit dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire dont il est signataire.