L’Iran a indiqué samedi qu’il refusait aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de visiter le site militaire de Parchin, près de Téhéran.
« L’agence a mené plusieurs visites à Parchin, a pris des échantillons mais n’a rien trouvé d’illégal (…) Par conséquent, il n’y a aucune raison pour un nouvel accès à Parchin, car rien de nouveau ne s’y est produit depuis les dernières inspections » en 2005, a affirmé le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehgan, cité par l’agence Isna.
L’AIEA a demandé à de nombreuses reprises une visite à Parchin, soupçonné d’avoir abrité des tests d’explosions conventionnelles susceptibles d’être appliquées au nucléaire, ce que l’Iran a démenti.
L’Iran et l’AIEA ont conclu un accord en mai comprenant cinq mesures à prendre d’ici au 25 août, pour clarifier la nature des recherches réalisées par Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire. Ce plan contient deux mesures relatives à une possible dimension militaire (PMD), Téhéran démentant toutefois une volonté d’acquérir la bombe atomique.
Les puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique, alors que Téhéran ne cesse d’affirmer que son programme nucléaire est purement civil. L’AIEA a en particulier reçu des éléments de clarification de la part de l’Iran sur des détonateurs d’explosifs susceptibles d’être utilisés pour une bombe atomique, selon le patron de l’Agence, le Japonais Yukiya Amano qui s’est rendu la semaine dernière à Téhéran.
L’AIEA agit en parallèle aux négociations entre les six grands puissances du « 5+1 » (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) pour obtenir un accord diplomatique majeur. Une nouvelle série de négociations est prévue avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies, le 16 septembre.