L’ouverture du sommet d’Oran reportée à cause du volcan islandais en éruption
C’est une malédiction divine », s’est désolé hier le PDG par intérim de Sonatrach, évoquant la paralysie du trafic aérien mondial. Le volcan en éruption en Islande –qui était en sommeil depuis 1823- sème le trouble au GNL 16.
Et si les vents continuent à pousser ces nuages de cendres et de débris, vers l’Europe, les aéroports européens seront contraints de fermer pour plusieurs jours encore, suivant les caprices de la météo.
Selon les derniers bulletins météo européens, les vents continueront à pousser les cendres du volcan vers l’Europe pendant encore 4 à 5 jours. Le nuage de cendres affecte actuellement une zone qui va du sud de la France, jusqu’à l’est de la Russie et la mer Noire.
Les lèvres pincées, M. Abdelhafid Feghouli a affirmé hier que l’ouverture de la Conférence du GNL 16 sera reportée à lundi 19 avril, à 18 heures. Pour rappel, l’inauguration officielle était initialement prévue aujourd’hui (dimanche 18 avril) à 10 heures. Une réunion de crise a été programmée hier tard dans la soirée pour trouver des solutions «palliatives» à cette situation malencontreuse.
Les 3500 délégués attendus hier à Oran pour participer aujourd’hui à l’inauguration de la Conférence GNL 16, ne sont pas encore arrivés. La persistance des nuages de cendres sur les couloirs aériens européens, et même américains, ont fait que toutes les compagnies aériennes annulent leurs vols. Selon les agences de presse étrangères, plus de 16.000 vols ont été annulés hier.
Les nuages de cendres émanant du volcan en éruption en Islande ont paralysé tout le trafic aérien en Europe. L’ouverture officielle de la conférence GNL 16 a été reportée à lundi 19 avril, à 15 heures, mêmes si les organisateurs espèrent que les trafics aériens européen et américain reprennent aujourd’hui.
Le PDG de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, a déclaré lors du point de presse, organisé dans l’après-midi d’hier, au Centre des conventions (CCO) que «ça sera extrêmement difficile d’inaugurer la Conférence du GNL demain (aujourd’hui, ndlr). C’est même un miracle.
Le plus plausible est de lancer officiellement la GNL 16, demain (lundi 19 avril) à 18 heures. Selon le propre aveu de ce responsable, le gros des délégués, soit 3 500, ne sont pas encore arrivés à l’aéroport d’Oran». En effet, la majorité des délégations étrangères n’ont pas pu prendre leurs vols vers Oran pour participer à l’inauguration de la Conférence du GNL 16.
Les vols en provenance des aéroports européens ont été tous annulés. La fermeture concerne désormais, les aéroports du sud de l’Europe aussi, alors que ceux du nord et de l’est de l’Europe sont fermés depuis jeudi L’aéroport de la région parisienne Roissy-Charles de Gaule a été carrément fermé. Idem pour le plus grand aéroport du monde, le londonien Heathrow, où tous les avions sont restés cloués au sol.
Suivant le parcours du nuage de cendres volcaniques, la paralysie du trafic aérien se propage vers le Sud de la France: les aéroports de Grenoble et Bordeaux devaient fermer à 16H00, rapporte l’AFP citant la DGAC (la direction générale de l’aviation civile française). La direction de l’aéroport de Nice a été contrainte hier d’annuler environ 200 vols, au départ et à l’arrivée, soit 66% du trafic total.
A Marseille, 40% du trafic de la journée a été annulé, à Toulouse, un peu plus de 50%. Une cellule de crise a été mise en place hier matin, à l’aéroport d’Es Sénia, regroupant les responsables d’Air Algérie et les organisateurs du GNL 16 pour trouver des solutions «palliatives», afin d’acheminer les délégations étrangères par d’autres hubs et aéroports qui ne sont pas touchés par la fermeture.
Interrogé sur un probable chamboulement du déroulement du Forum des pays producteurs et exportateurs du gaz (FPEG), le PDG de Sonatrach a répondu qu’il n’y aura aucune interférence et la feuille de route de la réunion du FPEG sera maintenue.
In fine, l’arrivée des délégations participant aux conférences du GNL 16 et de la réunion du FPEG restent hypothéquée par les caprices de la nature. Selon des vulcanologues, le volcan en éruption pourrait réveiller un autre voisin, plus récalcitrant.
Benarmas.H et Benachour.M