En plus des hécatombes quasi-quotidiennes que provoquent les accidents de la circulation, d’autres causes surviennent particulièrement en été comme «les pièges mortels» que constituent les motopompes ou les retenues d’eau responsables de plusieurs noyades.
Ces pompes dégagent de l’hydrogène sulfuré, un gaz toxique qui cause rapidement la mort par asphyxie, a révélé cette source, contactée par l’APS à la suite de l’accident qui avait endeuillé, vendredi dernier, une famille qui a perdu sept de ses membres dont trois frères. Les sept victimes ont toutes succombé à ce gaz toxique provenant du moteur d’une de ces motopompes, comme ce fut le cas, il y a quelques années, à Ali- Mendjeli, près de Constantine, lorsque neuf personnes avaient péri dans des circonstances similaires, a ajouté ce secouriste.
Ces accidents surviennent généralement lorsque des agriculteurs utilisent des motopompes ne convenant que pour des puits peu profonds ne dépassant pas cinq mètres, ou pour pomper de l’eau dans des retenues. Or, a souligné cette source, ce genre de matériel, utilisé dans des cavités étroites et profondes, peut luimême «succomber» au manque d’oxygène, d’où son extrême dangerosité.
S’agissant de l’accident de la commune de Khelil, la première victime, croyant que la pompe était en panne ou en manque de gasoil, était descendue pour se précipiter dans ce «piège mortel» car le moteur, lorsqu’il était en marche, a déjà dégagé de l’hydrogène sulfuré, un gaz invisible et incolore. «La perte de conscience de la victime est instantanée à cause du manque d’air et quiconque essaie de la secourir tombe dans le même piège», a expliqué ce secouriste.
Pour éviter ce type de «traquenard», il est conseillé de faire descendre un compresseur à air pour évacuer les gaz brûlés emplissant le puits ou alors, en cas d’absence de compresseur, il est nécessaire, avant de s’aventurer au fond dans l’urgence, d’injecter de l’air en utilisant des chambres à air gonflées et percées d’un petit trou. Selon le même secouriste de la Protection civile, quand il est indispensable d’extraire de l’eau des puits profonds, il est conseillé d’utiliser des pompes émergées et accessibles. Saison estivale «oblige», d’autres cas de décès par noyade dans les retenues d’eau, de plus en plus fréquents d’ailleurs sont signalés notamment par la Protection civile.
Les malheureuses victimes sont souvent des citoyens «mal informés» sur les dangers qu’ils encourent en voulant se «rafraichir » dans ces «pièges mortels». il va sans dire également que les accidents de la route, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation menées par les différents corps de sécurité constituent l’une des principales causes de décès, en été bien évidemment, «le chassé-croisé» des estivants étant plus dense. Négligence et manque d’informations et de moyens accentuent ces drames.
S. A. M