Des affrontements ont eu lieu vendredi soir entre des jeunes ibadites et malékite dans le quartier Bab El Haddad, près du centre de la ville de Ghardaïa. Quatorze personnes dont 4 gendarmes ont été blessées dans ce regain de violence qui a poussé des familles à quitter leurs habitations.
Le journal El Watan rapporte que deux policiers ont été gravement brûlés à la suite de jets de cocktails Molotov à l’intérieur de leur fourgon. Les deux policiers ont été évacués vers l’hôpital des grands brûlés de Douéra, à Alger. Les notables de deux communautés ont dénoncé, selon Echourouk, le « feuilleton de la fitna qui est rallumée dès qu’elle est éteinte ».
Les affrontements ont duré trois heures entre des jeunes gens cagoulés, selon Echourouk, ils ont entrainé une paralysie de la ville avec la fermeture de la route principale menant à différents quartiers de Ghardaïa. L’intervention des forces de police et de la gendarmerie a permis de reprendre le contrôle de la situation.
El Watan situe l’origine de ces nouvelles violences à » l’arrestation, mercredi dernier au niveau de la cité El Korti, de six jeunes, suite à une bagarre entre des lycéens des deux communautés, mozabite et Châambi ». Ce sera une agression contre une jeune lycéenne à l’intérieur de l’établissement qui a mis le feu aux poudres.
Par ailleurs, un rassemblement contre l’exploitation du gaz de schiste a été organisé aujourd’hui à Metlili, dans la wilaya de Ghardaïa. La manifestation, indique un témoin, a rassemblé ce samedi quelques 500 personnes qui ont réclamé que la torchère d’In Salah soit éteinte.