Les travailleurs de l’éducation des régions du Grand Sud, seront en grève de trois jours à partir de demain, pour dénoncer les conditions socioprofessionnelles lamentables dans lesquelles, ils évoluent. Il est aussi fort probable que les régions steppiques des Hauts Plateaux et celles des Aurès suivent l’action.
Initiée par l’Union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation (Unpef), cette grève touchera l’ensemble des catégories professionnelles appartenant à l’Education nationale, le secteur qui emploie, faut-il le noter, le plus de personnes. Les wilayas concernées sont : Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Illizi, Béchar, El Bayadh, Laghouat, Ghardaïa, Ouargla, El Oued, Biskra, Batna, M’sila et Djelfa.
En effet, le syndicat se plaint en plus de la disparité qui marque l’attribution de la prime de zone, du fait qu’elle soit calculée selon le salaire de base de 1989. » C’est insensé de maintenir les choses en l’état alors que le salaire de base a subi des modifications à maintes fois, dont la dernière en date, remonte à 2007 « , lit-on dans un communiqué rendu public par l’Unpef.
Face à cette situation, cette formation syndicale ne dispose d’autres choix, que de faire pression sur les autorités pour qu’elles fassent des concessions. » Nous demandons au ministre de prendre en considération notre demande, et d’actualiser le décret selon le nouveau statut particulier, avec effet rétroactif à partir de 2008 « .

Pour les questions des vacances scolaires, les examens officiels, les emplois du temps, c’est le même problème qui se pose, la particularité du Sud n’est pas prise en compte. Il serait temps pour l’Unpef, de prendre en considération les spécificités de la région, notamment pour les horaires de travail.
L’éducation est le seul secteur qui en récolte les déboires, d’où la nécessité d’instaurer un système de travail continu. Commencer à 8h pour terminer à 14h notamment en période des grandes chaleurs, lorsque le travail et l’assimilation deviennent deux choses impossibles. Autre difficulté exprimée ? Le transport scolaire. Jamais le ministère n’a pensé à mettre à la disposition des élèves ou des enseignants, les bus de ramassage scolaire, sachant que les élèves, mais aussi les enseignants sont contraints de parcourir des distances plus longues pour rejoindre leurs établissements.
De même pour les vacances scolaires qui doivent être programmées de début juin jusqu’en octobre. » Il faut libérer l’enseignant tôt au même titre que l’élève. Nous exigeons l’ouverture d’un dialogue avec le ministère pour exprimer nos propositions sur l’organisation des vacances ». Tout ces points et d’autres encore seront mis au goût du jour par le syndicat. Dans le même communiqué, le syndicat a mentionné que le prédécesseur de Abdelatif Baba Ahmed, a toujours refusé d’entendre sur la question de la prime de zone, la principale exigence des personnels relevant des wilayas à caractère saharien.
Par Rebiha Akriche