Nouvelles mesures pour la promotion de l’emploi : L’octroi des projets et des crédits doit profiter aux nécessiteux

Nouvelles mesures pour la promotion de l’emploi : L’octroi des projets et des crédits doit profiter aux nécessiteux

Les nouvelles mesures décidées par le Conseil des ministres du 22 février 2011 en faveur de la promotion de l’emploi, notamment celles liées aux dispositifs de création d’activités (ANSEJ-CNAC) seront effectives à partir d’aujourd’hui.

M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et la Sécurité sociale, l’a affirmé hier au centre familial de la CNAC, lors du regroupement des directeurs d’antennes et des directeurs d’agences de wilaya de l’ANSEJ et de la CNAC. Selon le ministre, cette rencontre n’est que le début de la concrétisation de la nouvelle stratégie pour la promotion de l’emploi.

A la différence des précédents regroupements, celui d’hier a été marqué par l’insistance du premier responsable du secteur, sur l’orientation des efforts des directeurs d’antennes et directeurs d’agences au profit des nécessiteux. «Aucune mesure n’est aléatoire. Toutes les décisions prises lors du dernier Conseil des ministres ont des objectifs bien précis : la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage», a souligné le ministre relevant succinctement les mécanismes existants dans le cadre de l’ANSEJ, la CNAC et l’ANEM.

Premier du genre depuis l’annonce par le Président des nouvelles mesures, ce regroupement constitue une étape décisive dans la valorisation des dispositifs de création d’activité dans leurs volets liés à l’appui et l’encouragement à l’entreprenariat.

Parmi les principales mesures prises, le ministre annonce la réduction de l’apport personnel des jeunes promoteurs de 5% à 1% (pour un seuil inférieur à 5 millions DA). Par ailleurs, l’apport personnel est fixé à 2% au lieu de 10% pour un seuil supérieur et inférieur à 10 millions DA. L’objectif visé par l’institution de cette nouvelle mesure est d’aider les jeunes issus de familles nécessiteuses à créer leurs micro entreprises et générer des postes d’emplois. «Le choix des promoteurs ne doit pas se faire de manière hasardeuse. Il y a des critères. L’étude des dossiers doit être rationnelle. Les crédits doivent profiter à ceux qui en ont vraiment besoin», a souligné le ministre rappelant que l’Etat consacre des enveloppes financières conséquentes à cet effet. D’où la nécessité de cibler les populations devant en profiter, pour subvenir à leurs besoins et créer par la même occasion des postes d’emplois durables. «Ces mesures, une fois appliquées, auront un impact positif aussi bien au plan social qu’économique», a souligné le ministre.

Les nouvelles mesures instituent un différé du remboursement. Une autre contrainte supprimée, puisque le jeune promoteur aura huit années au lieu de cinq pour rembourser son crédit bancaire. Il convient de préciser qu’en vertu de cette disposition, le concerné n’entame le remboursement de son crédit bancaire qu’à partir de la troisième année d’activité. C’est dire les facilitations leur permettant de faire aboutir leurs projets Le ministre fait part d’une année de différé pour les intérêts bancaires qui sont bonifiés à hauteur de 80% dans le Nord et 95% dans les Hauts Plateaux et le Sud.

500.000 DA POUR LES CHARGES LOCATIVES

Pour la première fois depuis l’institution des dispositifs pour la création et la promotion de l’emploi, les pouvoirs publics ont introduit trois nouvelles mesures fort importantes, encourageant les jeunes promoteurs. Un crédit – sans intérêt – de 500.000 DA sera accordé aux jeunes promoteurs intéressés, pour les charges locatives induites par la location de locaux. Cette décision vient à point nommé faciliter les procédures, insurmontables d’ailleurs, auxquelles étaient confrontés les jeunes promoteurs. Auparavant, les banques exigeaient des jeunes promoteurs des contrats de location pour une durée de deux années. Ce qui constituait une contrainte de taille, surtout pour les jeunes n’ayant pas les moyens de se procurer et louer un local.

Pour les diplômés de la formation et de l’enseignement professionnels, l’Etat a décidé d’octroyer un crédit de 500.000 DA pour l’aménagement d’un véhicule atelier. L’offre est destinée à ceux qui veulent activer et créer des postes d’emplois dans leurs spécialités, notamment dans les filières plomberie, électricité bâtiment, chauffage, mécanique-auto…

Par ailleurs, un crédit de un million DA sera octroyé à chaque diplômé universitaire pour la location d’un local dans le cadre de la nouvelle formule. «Cabinets groupés». Les catégories ciblées sont les médecins, avocats, notaires, architectes…

Autant de mesures venant renforcer les mécanismes existants, d’autant plus que l’ANSEJ et la CNAC se fixent l’objectif de créer annuellement entre 40.000 et 50.000 micro entreprises.

Des décrets exécutifs relatifs aux nouvelles mesures prises ont été récemment promulgués. S’adressant aux responsables des deux dispositifs (ANSEJ et CNAC), le ministre a fait remarquer que les textes existent, leur mise en œuvre dépend essentiellement des responsables locaux de ces deux instruments. Une institution officielle sera prochainement mise en place. Elle se chargera du suivi et de l’évaluation de l’application de ce programme. Les rapports seront hebdomadaires. «Je sais tout. Et je veillerai personnellement à la mise en œuvre de ce programme», a souligné le ministre.