A j-1 de la rentrée scolaire 2014/2015, plusieurs mesures ont été prises par la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghabrit. Parmi ces mesures, il est question notamment des cours qui commenceront le jour même de la rentrée.
Ainsi donc il n’est plus questions de recourir à la fameuse période d’adaptation ou encore aux séances de connaissance et de familiarisation. Le ton est donné et le premier jour est une rentrée fracassante avec les cours. Une mesure prise par la ministre pour, semble-t-il, avancer dans le programme.
Le coup d’envoi sera donné par la ministre à partir de Ghardaïa avec un cours qui sera dispensé pour tous les élèves à l’échelle nationale qui portera sur l’unité nationale. Le ton est donné à la rigueur. Les 8,6 millions d’élèves devront s’attendre à de nouvelles mesures qui ne touchent pas seulement le programme mais les tenues vestimentaires. La ministre est-elle contre la coquetterie ? Ou a-t-elle la nostalgie des écoles des années 20 ?
La question reste en suspens et le constat, d’après les dernières informations, laissent entendre que filles et garçons devront revoir leurs gardes-robes, plus question de pantacourts, de maquillage, tenues courtes, talons et même… tenez-vous bien, bijoux ou gel pour cheveux !
Des mesures qui laissent perplexes puisqu’il n’est pas question de réforme fondamentale du programme pédagogique, ou d’un appui plus conséquent aux langues étrangères, lorsqu’on sait que la plupart des élèves, surtout à l’intérieur du pays, souffrent d’un déficit linguistique sans précédent et qui se répercute sur leur enseignement universitaire surtout en langue française.
Quant à l’organisation purement technique, la Chaîne III de la Radio nationale a annoncé que les manuels scolaires ont, déjà, été distribués aux établissements d’enseignement. Elle annonce que leurs formats, autant que leurs prix d’achat, ont tous deux fait l’objet « d’une réduction ». Il est à rappeler d’ailleurs que l’Office national des publications scolaires a produit plus de 59 millions de livres « pour couvrir les besoins de la rentrée 2014-2015 ». La Radio nationale note, également, que ces derniers ont été dispatchés auprès des quelque 25.000 établissements que compte l’Algérie.
Le directeur commercial de l’office, Mehdi Bentebka, indique que le pays dispose de 18.273 écoles primaires, de 5.171 CEM et de 2.052 lycées. Il ajoute, aussi, que sa structure a procédé à la publication de 166 modèles d’ouvrages scolaires destinés au primaire (46), au cycle moyen (48) et au cycle secondaire (72).
La radio signale que, parallèlement aux 25.000 établissements scolaires, ceux à vocation privée, appliquant le programme officiel de l’Éducation nationale, devront, eux aussi, s’approvisionner en manuels scolaires auprès de l’ONPS. En conclusion l’office a décidé de procéder à une réduction, de l’ordre de 36 %, sur l’ensemble des livres scolaires proposés aux élèves.
Kahina Hammoudi
