«L’Algérie est en mouvement positif». C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Rachid Benaïssa, en marge de la 9e réunion trimestrielle des contrats de performance des wilayas du secteur agricole.
Il a déclaré que «110 000 dossiers sur 140 000 déposés auprès de l’Office national des terres agricoles (ONTA) dans le cadre de la nouvelle loi sur le foncier agricole ont été traités». Ainsi, les procédures nécessaires à l’activation des programmes retenus dans le cadre du conseil des ministres du 22 février sont élaborées et en phase de la mise en œuvre.
M. Benaïssa réitère l’appel aux agriculteurs désirant exploiter en concession des terres agricoles, ont un délai de 18 mois à partir de la fin du mois de septembre dernier pour déposer leurs dossiers. Le ministre estime que «l’opération est sur une bonne cadence». En Algérie, il est recensé quelque 1,1 million d’exploitations agricoles et 3 millions d’agriculteurs exploitants. M. Benaïssa a affirmé que ces nouvelles mesures « commencent déjà à avoir des effets positifs sur le secteur d’autant plus qu’elle aura à libérer les initiatives ».
Le ministre a parlé également d’un nouveau produit de financement : le crédit fédératif. Il s’adresse aux activités agro-industrielles, agricoles et d’élevage. Il a indiqué que « les opérateurs économiques publics et privés (agro-industriels) et les coopératives bénéficieront à ce titre de moyens financiers pour couvrir leurs objectifs de production et l’optimisation de leurs capacités de production ». Ce crédit, selon le ministre, est assorti d’un taux d’intérêts bonifié sous réserve que la durée de remboursement ne soit pas supérieure à 18 mois à partir de la date d’obtention du crédit.
Interrogé au sujet de l’effacement des dettes des agriculteurs, le ministre déclare que « ce qui devait se faire a été fait ». Et d’ajouter que pour « le moment on a effacé 38 milliards de dinars des 41 milliards ». Au sujet de l’importation des viandes pour satisfaire la demande, surtout pendant le mois de ramadan, le ministre a indiqué qu’ « une opération d’achat, d’abattage et de stockage de viande ovine a commencé en vue de constituer des stocks de régulation du marché pendant le mois du ramadan ». Il indique, dans ce sens que, c’est la première fois en Algérie que des opérateurs recourent au stockage de la viande ovine issue de la production nationale.
En outre, « des mesures ont été prises » pour constituer des stocks de viande bovine à partir d’importation en vue de répondre à la forte demande.
Par rapport aux problèmes des engrais que connaissent les agriculteurs, le ministre a indiqué qu’il n’y a pas d’indisponibilité du produit sur le marché mais, « son transport est réglementé ».