Huit individus ont été arrêtés et deux policiers blessés lors des affrontements qui secouent l’unité de voisinage n°14 à la nouvelle ville Ali-Mendjeli (Constantine).
Trois individus ont été arrêtés jeudi dans des affrontements avec les policiers, portant à huit le nombre d’arrestations. Deux policiers ont été légèrement blessés. Au total, on a enregistré 5 blessés légers dans les rangs de la police dans ces affrontements qui se poursuivent à l’UV14 depuis une semaine.
Au cinquième jour, affirment des habitants, «la guerre des rues a repris de plus belle entre des groupes qui ont pris les terrasses des immeubles comme points stratégiques pour lancer toutes sortes de projectiles, notamment des cocktails Molotov et des pierres». Les moments forts de la terreur qu’a vécue la population ont débuté selon ces mêmes témoins durant les après-midi jusqu’à une heure du matin. Ceux qui n’ont pas pu fuir leur domicile étaient contraints de ne pas sortir, affirme-t-on.
L’intervention des unités spécialisées de la police a permis un retour relatif au calme ; or cette même intervention qui s’est soldée par l’arrestation de 8 individus au total n’a pas été facile. Les groupes qui ont investi les places situées entre les bâtiments se cachent en revenant à la charge par surprise. Selon notre source, la Sûreté nationale n’écarte pas l’envoi d’autres renforts. Il est à noter que ces affrontements qui se sont déclenchés depuis janvier dans cette unité de voisinage entre les délocalisés des deux bidonvilles de Oued El Had et Fedj Errih ont généré l’arrestation de 72 personnes.
Certaines ont été condamnées par le tribunal compétent à des peines allant de 2 à 7 ans de prison ferme. La situation au niveau de cette unité de voisinage mérite, selon des observateurs, un diagnostic de fond sur la nature de cette guerre des rues et les rapports de force entre les antagonistes.
B. N.
