Le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a annoncé, jeudi à Alger, que la nouvelle réglementation de la construction anti-sismique du secteur des travaux publics, entrera en vigueur courant 2010.
Lors d’une journée d’étude, le ministre a précisé que cette mesure juridique, la première du genre en Algérie, concernera les nouveaux projets ayant trait aux ouvrages d’art (ponts et trémies), et ce, dans le cadre de la stratégie nationale de prévention contre les grands dangers élaborée en 2004.
Il a ajouté à ce propos que cette réglementation qui sera appliquée sous la supervision des responsables de la réalisation des ouvrages d’art, des bureaux d’études et de contrôle et des directions de wilaya des travaux publics, a été élaborée suivant les critères européens et américains, en prenant en compte les caractéristiques de l’Algérie concernant l’activité sismique des différentes régions du pays et les techniques modernes de construction.
L’Algérie sera de ce fait le premier pays arabe et africain à se doter d’une loi nationale dans le domaine de la construction anti-sismique du secteur des travaux publics, a indiqué le ministre.
Ce texte de loi, a-t-il ajouté, revêt une importance eu égard au volume du parc national constituant les ouvrages d’art estimé à 5000 infrastructures appelées à se multiplier à l’horizon 2025.
Selon les explications fournies, les nouvelles règles contenues dans la nouvelle réglementation, seront appliquées également sur les projets futurs dans les domaines du bâtiment et de l’urbanisme, les ressources en eau (les barrages) ainsi que le secteur du transport ferroviaire. M. Ghoul a rappelé que la nouvelle réglementation dont la décision ministérielle a été publiée dans le journal officiel en juin 2009, fera l’objet d’actualisation et de révision tous les 5 ans en vue de l’adapter aux développements techniques qui peuvent survenir sur la scène internationale et aux nouvelles données de l’activité sismique mondiale.
Le ministre a précisé, dans ce contexte, qu’un programme a été tracé par son secteur ayant trait à la réalisation de 15000 km de routes à l’horizon 2025 qui viendront s’ajouter au réseau national routier estimé actuellement à 112000 km.