Le projet de la raffinerie de Tiaret est entré dans sa phase de réalisation effective avec le lancement mercredi des travaux préliminaires de terrassement (feed-back) du site abritant cette installation qui devrait assurer une production annuelle de 5 millions de tonnes.
« Ces travaux devraient être achevés dans un délai de 12 à 15 mois au lieu de 18 mois, prévu initialement afin de livrer le projet fin 2017 ou début 2018 au plus tard », a déclaré à la presse le P-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, en marge de la cérémonie de lancement des travaux.
Selon le premier responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures, l’appel d’offres pour la sélection de la société chargée de réaliser les travaux de génie civil et équipement du projet sera lancé avant la fin de la phase de terrassement afin d’entamer directement la construction de cette raffinerie.
Implantée sur une assiette de 250 hectares dans la localité de Sidi Abed, la future raffinerie de Tiaret produira notamment 2,7 millions de tonnes par an de gasoil, 1,4 million d’essence, 300.000 tonnes de naphta, 280.000 tonnes de GPL et 93.000 tonnes de bitumes. Quelque 15.000 emplois devraient être créés durant la phase de réalisation du projet pour lequel, une enveloppe de 230 milliards de dinars a été allouée, a-t-on expliqué.
Pour sa phase d’exploitation, il est prévu la création de 800 emplois directs et un millier de postes indirects. S’agissant de l’alimentation en eau, la future installation sera approvisionnée surtout à partir du barrage voisin de Dahmouni ainsi que de la station de dessalement El Magta dans la wilaya d’Oran, selon des explications fournies par un cadre de la GCB, filiale de Sonatrach et opérateur en charge des travaux de terrassement.
« Le lancement des travaux de réalisation de la raffinerie de Tiaret représente le premier point des activités célébrant le 50ème anniversaire de la création de Sonatrach », a affirmé M. Zerguine, assurant que cette future infrastructure « contribuera au développement économique et social de la wilaya de Tiaret ».
Interrogé sur l’indemnisation des agriculteurs dont le terrain a été exproprié par les autorités locales pour la réalisation du projet, le patron de Sonatrach a indiqué que cette dernière « est redevable aux services des domaines qui prennent, eux, en charge la question d’indemnisation ».
Le projet de la raffinerie de Tiaret s’inscrit dans le programme initié par le gouvernement qui porte sur la réalisation de quatre autres installations similaires à Biskra, Illizi, Boumerdes et Hassi Messaoud. Ce programme vise à porter les capacités nationales de raffinage à 60 millions de tonnes par an à l’horizon 2018 contre 30 millions actuellement.
H. B.