Nouvelle organisation, qualité de service, investissement… : Le Directeur général par intérim d’Algérie Télécom dit tout

Nouvelle organisation, qualité de service, investissement… : Le Directeur général par intérim d’Algérie Télécom dit tout

Le Directeur général par intérim d’Algérie Télécom, Adel Kheman, dans un entretien au site « Algérie 24 », a révélé que l’entreprise qu’il dirige est en train de mettre en œuvre une nouvelle organisation fluide, basée sur la réactivité et l’efficacité du traitement des dossiers. Le problème est qu’il y a du carcan qui résiste.

Cela, le Directeur général d’Algérie Télécom préfère l’expliquer en termes softs, soulignant ainsi qu’il y a une «certaine inertie » qui s’est installée depuis plusieurs années et qui reste « difficile à vaincre ». Il cite en exemple les centres techniques qui, dit-il, même s’ils regroupent des milliers de techniciens et d’ingénieurs, « ne contribuent pas à l’accomplissement des engagements de l’entreprise en matière de levée des dérangements.

Et d’ajouter : « Les structures techniques, ne disposant pas de passerelle avec les directions commerciales, aucune réactivité n’était possible. Au chapitre investissement, l’Etat semble avoir mis le paquet. La preuve, entre 2014 et 2015, plus de 159 millions de dollars ont été dépensés en équipements MSAN », note-t-il. Mais, la qualité de service perçue par le client n’est pas nécessairement la qualité de service assurée par l’entreprise.

Et Adel Kheman ne dit pas tout à fait le contraire, avançant qu’il reste près de 260 000 clients dans la capitale qui n’ont pas encore bénéficié de la modernisation de leurs raccordements et souffrent de dérangements récurrents. En outre, plus de 100 000 logements achevés/habités ne sont même pas raccordables au téléphone et à l’Internet fixe.

Et pour ne rien arranger, poursuit-il, près de 217 000 demandes de raccordement restaient non satisfaites à fin 2016. Cela est d’autant plus grave, reconnaît-il, que plus de 250 MSAN (représentant près de 215 000 accès) sont mis en service (installés et branchés sur le réseau électrique), mais demeurent non exploités à cause de la mauvaise planification du déploiement et du choix inapproprié et non étudié des endroits de leur implantation. Le Directeur général par intérim d’Algérie Télécom estime que ces éléments montrent clairement l’insuffisance et les limites de la stratégie qui a été adoptée pour la modernisation et le passage à la technologie « MSAN ». Cela doit changer et Adel Kheman s’y attelle.

Il explique qu’il y a toujours des solutions lorsqu’on prend la peine d’analyser la situation. Partant de ce constat, ajoute-t-il, une réflexion pour élaborer une nouvelle stratégie a été lancée en juin 2016 avec pour objectif de passer, notamment, à une nouvelle technologie de très haut débit, le FTTH/FTTX, capable de délivrer jusqu’à 100 Mbps pour les clients grand-public et jusqu’à 1 Gbps pour les clients professionnels, avec l’amélioration de la qualité de service, la réduction des risques de dérangement et l’optimisation des coûts de maintenance.

Optimiste, il affirme qu’à court terme, Algérie Télécom aura assaini et rentabilisé son réseau et surtout rétabli dans leurs droits ses clients, et démocratisé le FTTH en Algérie. A moyen terme, dit-il, « libérée du cercle infernal de la dépendance technologique, héritée des premières phases d’établissement du réseau, elle s’attèlera à étendre ce réseau, avec de nouveaux segments et de nouveaux partenaires, œuvrant à raccorder l’ensemble des citoyens, ainsi que les secteurs d’activité ». A long terme, poursuit-il, « elle aura initié la culture de la maîtrise de la technologie et permis à des milliers de jeunes de faire leurs premiers pas sur le chemin long, lent et merveilleux de l’acquisition du savoir-faire.