Il faut supprimer la liste des indépendants dans les prochaines élections législatives. C’est ce qu’a déclaré, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue avec la commission centrale de son parti, hier, à Alger. «Je demande au président de la République de supprimer la liste des indépendants dans les prochaines élections législatives», a martelé la SG du PT.
«Ces indépendants sont des affairistes qui se constituent en lobby et peuvent influencer, sensiblement, sur l’orientation d’une Assemblé nationale», a-t-elle ajouté. Dans ce sillage, Louisa Hanoune exige, d’ores et déjà, l’interdiction du nomadisme politique, qui est, selon elle, à l’origine de la décomposition politique.
En outre, elle plaide pour un plafonnement effectif pour le financement des partis politiques. Un plafonnement qui doit être contrôlé, d’après elle, a priori des élections législatives. Sans citer un parti spécifique, la secrétaire générale du PT atteste que des sommes d’argent colossales ont été gaspillées, auparavant, durant et après les campagnes électorales. Ainsi, elle demande l’interdiction des financements occultes, notamment ceux provenant de l’étranger.
À ce titre, elle s’oppose à l’introduction des financements issus du Qatar ou de la Fondation américaine NED (National endowment for democracy). À cet égard, elle atteste qu’il y a quatre organisations algériennes qui bénéficient de ces aides. Parmi elle, SOS familles expulsion, affiliée à l’aile Zehouane de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH).
Bien qu’elle affirme qu’elle défend le libre arbitre de chacun, l’intervenante exige, toutefois, la réforme de l’encadrement des prochaines élections législatives qui est, souligne elle, le même, depuis 1995. Cet encadrement n’a pas permis de dévoiler les différentes fraudes qui ont eu lieu, durant les précédents scrutins, poursuit-elle.
Louisa Hanoune exige la transparence des prochaines élections législatives. Dans ce sens, elle demande au chef de l’État «de mettre les ministres actuels au congé effectif, afin qu’ils n’utilisent pas l’argent public, dans les campagnes électorales, a-t-elle insisté.
Cela étant, l’interlocutrice revendique une Assemblée constituante qui parle au nom du peuple et qui travaille pour satisfaire ses aspirations. D’où l’intérêt de vider cette assemblée souveraine des affairistes, qui forment déjà 15 % de l’actuelle assemblée, a-t-elle soulevé.
Afin de garantir l’honnêteté de ses candidats, la secrétaire générale du PT rassure qu’elle va se réunir avec les citoyens, afin de procéder au serment de fidélité de ses candidats. Une nouveauté qui projette à donner plus de crédibilité aux candidats du PT, aux prochaines élections législatives. À l’ombre de ces élections, Louisa Hanoune rappelle que le contexte algérien de 2012 n’est pas pareil à celui de 2007, où des conquêtes et des reconquêtes sont acquises.
Fawzi Khemili
