Propulser la recherche scientifique au rang de levier efficace du secteur socioéconomique en Algérie. C’est l’un des premiers objectifs de la nouvelle loi sur la recherche scientifique et le développement technologique du prochain quinquennat 2013-2017, soumise hier et aujourd’hui aux débats au cours de la deuxième session du comité sectoriel permanant qui se déroule à Bou-Ismail
En effet, les chercheurs constituant ce comité ont pour mission d’élaborer cette nouvelle loi à la faveur des passerelles entre le secteur de la recherche et la sphère économique. «Pour nous, la nouvelle loi est cette projection qui ambitionne de rendre la recherche scientifique productrice de savoir-faire. Aujourd’hui, nous avons le savoir. Tous les efforts consentis au cours des première et deuxième lois ont permis de développer le savoir.
La prochaine sera orientée vers le développement du savoir-faire, c’est-à-dire vers la recherche capacitaire, en mesure d’apporter une valeur ajoutée au secteur socioéconomique national», résume, le professeur Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique.
Pour ce dernier, cet objectif passe inéluctablement par le développement des métiers de l’ingénieur. «Notre but est que l’ingénieur puisse devenir un véritable levier de l’économie nationale. D’ici 2017, la recherche capacitaire et du développement technologique, chaînon nécessaire pour créer un lien durable entre la recherche scientifique et les secteurs utilisateurs, regroupera 18.000 chercheurs de qualité.
Des ingénieurs de recherche ayant fréquenté les écoles préparatoires et les grandes écoles», affirme le professeur Aourag. Fini donc la formation théorique d’ingénieurs ? «Désormais, l’ingénieur, qui sortira des grandes écoles spécialisés, sera capable de l’innovation.
Sa mission sera de développer l’entreprise en apportant les véritables solutions», assure M. Aourag. En clair, l’ingénieur de la recherche capacitaire est formé pour transformer ces travaux de recherche en un produit à l’échelle industrielle et à celle de économie par extension. «Actuellement, toutes les conditions sont réunies pour préparer une assise solide au développement du savoir-faire», annonce encore le Pr Aourag qui cite le statut de l’ingénieur qui verra le jour avant la fin de l’année ainsi qu’une batterie de mesures juridiques incitatives pour la promotion de la création de laboratoires mixtes public-privé.
Durant la session du comité sectoriel permanent, les participants se pencheront entre autres, sur la finalisation des évaluations des 230 nouvelles propositions de création d’entités de recherche, l’examen des modalités d’évaluation des bilans de 2009 à 2011 de 400 laboratoires de recherche, le bilan des audits de 63 laboratoires ainsi que les examens des propositions de budgets triennaux des laboratoires de recherche pour la période allant de 2012 à 2014.
Amirouche Lebbal