Nouvelle grille indiciaire : les syndicats préparent la riposte

Nouvelle grille indiciaire : les syndicats préparent la riposte

Annoncée début janvier de l’année en cours par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, la révision de la grille indiciaire, décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est officiellement entrée en vigueur après sa publication dans le dernier numéro du Journal Officiel.

Il s’agit des décrets fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, ainsi que celui fixant les modalités d’attribution de la bonification indiciaire aux titulaires de postes supérieurs dans les institutions et administrations publiques qui prendront effet à partir du 1er mars 2022.

Hausse de salaire de 2.250 DA minimum, selon la nouvelle grille indiciaire

Le premier décret numéro 22-138 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires prévoit une augmentation de 50 points indiciaires pour l’ensemble les fonctionnaires, ce qui représente une hausse sur salaire de minimum de 2.250 DA. La valeur du point indiciaire étant fixée à 45 DA.

Cette mesure qui vise  » à soutenir toutes les catégories sociales et à augmenter les salaires« , comme l’avait expliqué M. Benabderrahmane, ne semble pourtant pas satisfaire tout le monde.

Mécontentement et déception des syndicats

En effet, la nouvelle grille indiciaire a suscité plutôt déception et insatisfaction du côté des syndicats autonomes, à l’instar du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA). Selon son secrétaire général, M. Boualem Amoura que nous avons contacté aujourd’hui, ce mécontentement est dû d’une part à « l’exclusion » du partenaire social de cette opération, mais aussi à cette hausse « insignifiante et dérisoire qui varie entre 2000 à 6000 da et soumise de surcroit à l’IRG et autres retenues sociales » avec une valeur du point indiciaire fixée à 45 DA.

Les salaires n’ayant pas été augmentés depuis 2012, le partenaire social espérait, selon notre interlocuteur, une augmentation significative à même de permettre aux fonctionnaires de vivre dignement dans ce contexte difficile, marqué notamment par l’érosion du pouvoir d’achat, l’inflation et l’explosion des prix.

Face à cet état des lieux, le Coordinateur de la Confédération des syndicats algériens (CSA) nous apprendra que le partenaire social ne compte pas rester passif. Une réunion en zoom a eu lieu au lendemain de la publication de la nouvelle grille indiciaire dans le J.O et une autre réunion est prévue à Alger, ce lundi 11 avril 2022, pour décider des actions à entreprendre. Selon M. Amoura, n’a pas écarté la possibilité d’aller vers des actions de protestations qui seront déterminées ultérieurement en concertation avec les autres syndicats.