Nouvelle grille de salaires des enseignants, Les non-dits d’une augmentation

Nouvelle grille de salaires des enseignants, Les non-dits d’une augmentation
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Le ministère de l’éducation nationale a décidé d’une d’augmentation nette du régime indemnitaire allant de 29% à près de 32%.

Les Syndicats autonomes soutiennent que les augmentations salariales ne dépassent pas les 4500 dinars.

Charivari au sein du secteur de l’éducation nationale. Le retour à la normale des classes n’est toujours pas perceptible à travers tous les établissements scolaires. Les enseignants sont partagés… les syndicats également.

Deux entités syndicales et non des moindres maintient leur mouvement de protestation. Il s’agit, du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF). Ces derniers ne sont pas convaincus par les récentes augmentions salariales décidées par la tutelle.

Ils (syndicats) soutiennent, mordicus, que le département de Benbouzid n’a pas pris en considération les propositions des partenaires sociaux concernant leurs doléances portant régime indemnitaire.

Pour eux, l’augmentation nette de ce dernier (régime indemnitaire) n’a pas dépassé les 4 500 dinars. Alors que le communiqué du ministère l’a affiché à 10 665 dinars. C’est ce que nous a déclaré, hier, le chargé de communication du CNAPEST, Messaoud Boudiba.

Contacté par nos soins, celui-ci, pour donner plus de poids à ses dires, fera savoir que la tutelle a délibérément «gonflé» les supposés salaires du personnel enseignant en intégrant la prime de rendement (PRI) estimée à 40%.

Il précisera que le rendement de l’enseignant est calculé du point 1 jusqu’au point 40. Partant de cela, ajouterat- il, «il n’est pas évident que les enseignants atteignent systématiquement et tous une notation de 40/40 à chaque évaluation de fin de mois».

Pour ces raisons, le CNAPEST juge infime ces augmentations et ne «répondant pas aux attentes des enseignants.» L’autre point qui suscite toujours la grogne des enseignants est le fait que les pouvoirs publics n’ont pas encore répondu à toutes leurs doléances, notamment les oeuvres sociales et la médecine du travail.

Si pour ces deux structures (CNAPEST et UNPEF), aucune raison valable ne pourrait les faire renoncer, jusque-là à leur mouvement, il n’en n’est pas de même pour le Syndicat autonome des professeurs d’enseignants secondaire et technique (SNAPEST) et le Conseil des lycées d’Algérie.

Ceux-ci ont qualifié ces augmentations de salaires de «demi-victoire ». Reste que pour le CLA, la prochaine bataille est, sans contexte, la révision du Code du travail mais aussi la revalorisation du point indiciaire actuellement calculé à 45 DA pour l’augmenter à 200 DA. La raison somme toute simple : la cherté de la vie où le « pouvoir d’achat des enseignants ne cesse de se dégrader.»

Il convient de souligner à titre de rappel que le ministère de l’Éducation nationale a annoncé dernièrement dans un communiqué, les décisions prises par la commission Ad hoc, mandatée par le gouvernement, concernant la revalorisation du régime indemnitaire des corps spécifiques de l’éducation nationale.

S’agissant du corps des personnels enseignants, ayant une ancienneté moyenne classée à l’échelon 6, ces augmentations mensuelles nettes sont fixées, selon la même source, à 8 674 dinars pour le maître d’école primaire, à 9 533 DA pour le professeur d’enseignement fondamental, 10 665 DA pour le professeur d’enseignement moyen et enfin 10 905 dinars pour le professeur d’enseignement secondaire.

Ce qui correspond à un taux d’augmentation nette du régime indemnitaire allant de 29 à près de 32%, en fonction des différents grades de ces corps. Mais voilà que ces décisions ont partagé les partenaires sociaux, créant ainsi une véritable cacophonie au sein du secteur au moment où ce dernier à besoin de sérénité.

Il ne faut pas perdre de vue que les examens de fin d’année, tous secteurs confondus, se pointent d’ores et déjà à l’horizon. Pas besoins, donc, d’un autre retard dont les conséquences ne seront que fâcheuses sur le cursus scolaire des élèves. En d’autres termes : chaque minute perdue vaut son pesant d’or.

Déjà, la toute dernière grève des enseignants a eu comme leg un retard de pas moins de 51% et un recul notable en matière des résultat scolaire. Et la question reste ouverte : qui a tort… qui a raison ?

Les Syndicats où le ministère, après les nouvelle augmentation salariales. Une chose est sûre : ce sont les élèves qui paient, une nouvelle fois, les pots cassés, comme c’était toujours le cas… d’ailleurs.

Amokrane Hamiche