Peu de jours avant la tenue des élections législatives de mai 2012, Amar Tou, en sa qualité de ministre des Transports, avait effectué une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tipasa. Parmi les sites qu’il avait inspectés, figurait le chantier de la nouvelle gare routière du chef-lieu de Tipasa.
Implantée à l’entrée-est de la ville, non loin du premier des deux échangeurs se trouvant sur le tracé de la voie express Mazafran-Cherchell, permettant d’y accéder, celle-ci, une gare inter-wilayas n’a pas beaucoup changé d’aspect depuis, tant les travaux qui s’y déroulent avancent à un rythme… désespérant.
Surtout pour les usagers qui, confrontés quotidiennement au problème de la disponibilité des moyens de transport, ont mis tous leurs espoirs de voir ce problème définitivement résolu, dans la réalisation de cette infrastructure. Pour plus de clarté, il faut savoir que, jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucune ligne d’importance partant du chef-lieu de wilaya n’existe. Les lignes reliant ce dernier à la capitale et à des villes des wilayas limitrophes – Blida, Aïn Defla et Chlef, plus précisément – partent toutes des villes de Cherchell, Hadjout, Bou- Ismaïl et Koléa.
De ce fait, le chef-lieu n’est qu’une étape pour ces lignes, du moins pour celles qui y passent. Les conséquences de cet état de fait sont vécues, ou plutôt, subies quotidiennement par les usagers. Principalement, par les fonctionnaires y exerçant ou les élèves inscrits dans les établissements scolaires s’y trouvant, résidant dans la partie-est de la wilaya ou dans la wilaya d’Alger. Et, généralement, en fin d’après-midi, à la sortie des bureaux et des classes.
A partir de 17 heures, il est, en effet, très difficile de trouver un véhicule de transport en direction de Bou-Ismaïl ou d’Alger, les rares qui passent à ce moment sont généralement bondés. Ce qui oblige ceux qui n’ont pas la chance d’y trouver une place à se rabattre sur « les clandestins » qui commencent à occuper les parages de la station urbaine implantée dans la partie ouest de la ville et de l’arrêt situé, dans sa partie est, à hauteur du siège de la Radio régionale de Tipasa, dès 16 heures de l’après-midi.
Tous les problèmes seront résolus avec l’ouverture de la nouvelle gare routière
La persistance du calvaire subi au quotidien par les usagers résidant dans la partie est de la wilaya ou se rendant dans la wilaya d’Alger s’explique par le fait que ceux qui se dirigeant dans l’autre sens, vers la ville de Hadjout ou les agglomérations de la partie ouest de la wilaya, plus précisément, ne vivent pas avec la même acuité le problème.
Comme la plupart des transporteurs assurant les lignes transitant par le chef-lieu résident dans la ville et agglomérations susmentionnées, ils ne trouvent pas de difficultés notables à rentrer chez eux.Tous ces problèmes seront définitivement résolus avec l’ouverture de la nouvelle gare routière. Celle-ci sera, en effet, le point de départ de nombre de lignes en directions des wilayas limitrophes.
Ce qui explique l’impatience des usagers des transports publics de la wilaya à voir les travaux de sa réalisation s’achever au plus tôt. Ce qui ne se fera que si les autorités en charge du secteur secouent les responsables de l’entreprise privée, domiciliée à Batna, qui mène ces travaux ; des travaux qui traînent en longueur car leur lancement remonte, aujourd’hui, à trois années…
Par Mourad Bendris