Nouvelle flambée des prix de la pomme de terre : à qui la faute ?

Nouvelle flambée des prix de la pomme de terre : à qui la faute ?

Deux mois à peine après une première flambée qui a été tournée en dérision sur les réseaux sociaux, et qui a frappé de plein fouet les classes les plus défavorisées, voilà que la pomme de terre fait encore son show. Selon les acteurs du secteur, son prix pourrait encore dépasser les 150 dinars le kilo.

Selon le secrétaire général et porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans d’Algérie (UGCAA), Hazab Benchohra, les raisons de cette flambée sont bien entendu multiples, mais la responsabilité du département de Rezig n’est pas à écarter.

Lutte contre la spéculation : effet pervers ?

Dans une déclaration accordée à nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie, M. Hazab Benchohra a indiqué que «La pomme de terre a atteint 100 dinars au marché de gros et 120 dinars au détail». Cette hausse, selon lui, est à imputer à la politique menée par les services du ministère du Commerce.

Le secrétaire général et porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans d’Algérie (UGCAA) rappelle que le département de Kamel Rézig a mené une campagne de lutte contre la spéculation lors de laquelle des saisies de pomme de terre destinées à la consommation ont été faites. «De grandes quantités destinées pour la semence ont été également saisies. Ce manque sur le marché a provoqué la hausse des prix de la semence», précise M. Benchohra.

Outre l’effet pervers de la politique de lutte contre la spéculation, le même intervenant pointe du doigt plusieurs autres facteurs tel que la sécheresse et le manque de main d’œuvre agricole. M Benchohra prévoit que le tubercule, dans le cas ou la situation actuelle dure, puisse atteindre les 150 dinars.

Pour rappel, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre (CNIFPT), Ahcène Guedmani, avait assuré que le prix de la pomme de terre ne dépassera pas les 45 dinars cette année, et ce, malgré une augmentation de 30 à 40 % dans les frais des engrais, des traitements et des semences.