La branche maghrébine d’Al-Qaïda exige désormais la libération de combattants islamistes, «notamment détenus en Mauritanie», avant de remettre en liberté trois humanitaires espagnols détenus dans le nord du Mali, a indiqué vendredi un des négociateurs.
«Ils (les responsables d’Al-Qaïda) exigent désormais la libération de plusieurs islamistes, notamment détenus en Mauritanie», a déclaré à l’AFP un des négociateurs sous couvert de l’anonymat.
«Je reviens de là-bas (de chez les ravisseurs). Ils ont vraiment insisté pour la libération de leurs combattants. Aujourd’hui, je vais dire ça à qui de droit», a ajouté la même source.
La presse espagnole avait affirmé il y a quelques semaines qu’AlQaïda au Maghreb islamique (Aqmi) réclamait une rançon pour libérer les trois humanitaires enlevés en territoire mauritanien le 29 novembre.
Jeudi, le Premier mnistre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, a affirmé que son gouvernement refusait de négocier avec «les groupes terroristes» ou de faire un échange de prisonniers contre des otages en leur possession.
«Il n’y aura pas de négociations avec ces groupes terroristes et il n’y aura pas d’échange de qui que ce soit contre qui que ce soit avec les preneurs d’otages», a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse.
«Autrement, on n’en finira jamais», a expliqué le Premier ministre mauritanien, affirmant cependant que son pays entendait «faire tout ce qui est en son possible pour que les otages pris sur notre territoire puissent retrouver leur liberté et regagner les leurs».
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait auparavant réclamé la libération de quatre prisonniers en Mauritanie pour libérer un couple d’Italiens enlevé en décembre sur son territoire.