Pitoyable spectacle qu’offre le FLN. L’héritage de la glorieuse révolution est réduit à un terrain de luttes autour de la direction du parti.
La direction nationale du FLN semble vouloir prendre de vitesse ses détracteurs et s’assurer une longueur d’avance dans la course à la confection des listes pour les prochaines élections locales. C’est du moins ce qu’ont subodoré des militants de ce parti qui ont assisté, hier matin, à un deuxième round de la « bataille » pour le contrôle du siège national à Alger, par des militants qui se réclament de l’aile proche de Belkhadem. Ainsi, plus de 400 militants de la wilaya d’Oran ont pris le départ jeudi à 14 h pour Alger afin d’occuper le siège du FLN à Hydra et au-delà, défendre le SG Belkhadem.
En face, les opposants qui sont venus nombreux n’ont pu accéder dans les bureaux du siège, a-t-on appris. Ils ont été empêchés par les pro-Belkhadem, appelés par celui-ci en renfort. Les redresseurs ont pu cependant se regrouper pour lire une motion de retrait de confiance à Belkhadem sans aller plus loin.
Des échauffourées ont commencé déjà à Oran au siège de la mouhafadha quand les partisans de Belkhadem se sont rencontrés pour installer une commission de préparation des listes pour les prochaines locales. Des policiers dépêchés sur les lieux ont suivi d’un air détaché cette « guéguerre fratricide » qui semble n’être encore qu’aux premières actions. Les partisans de Belkhadem se disent déterminés à récupérer le siège de la mouhafadha qui fait office aujourd’hui de véritable enjeu d’une lutte qui risque de s’éterniser et de n’être que la face cachée du profond malaise qui ronge l’ancien parti unique.
H. Medjadji
