Pour le Syndicat des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale, l’augmentation salariale de 20% qui sera décidée par la prochaine tripartite est loin de garantir une vie digne aux simples travailleurs.
Bien qu’il se soit démarqué de la grève dans la Fonction publique, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l’éducation nationale (Snccopen) poursuit ses appels en direction du gouvernement pour prendre des mesures à même d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs.
Pour ce faire, le Snccopen demande au gouvernement d’exonérer de l’IRG les salaires de moins de 50 000 DA et de revoir à la baisse les taux appliqués à ceux dépassant les 50 000 DA, et ce, en vue de garantir aux citoyens une vie digne. Le communiqué du syndicat, dirigé par Ali Bahari, justifie aussi cette revendication par le fait que les salariés constituent la seule catégorie sociale qui s’acquitte de cet impôt car il est puisé à la source, ce qui est loin d’être le cas pour les entreprises.
Considérant que tous les Algériens sont égaux et doivent profiter de façon équitable et juste des richesse du pays, le Snccopen trouve qu’il est inconcevable que la tripartite accorde une augmentation salariale faramineuse aux cadres supérieurs et se contente de seulement 20% pour les simples fonctionnaires.
Le syndicat estime que le volet social doit être pris en considération car aucun fonctionnaire, père de deux enfants, ne peut subvenir aux besoins de sa famille et s’acquitter de toutes ses charges avec un Smig de 18 000 DA. C’est là l’analyse du gouvernement que nous refusons. Alors que l’analyse des experts économiques démontre que la majorité du budget de l’État couvre des dépenses qui ne rapportent rien aux citoyens et que nous allons dénoncer au moment opportun.
Pour l’heure, le syndicat dénonce dans la foulée les engagements du gouvernement toujours en suspens et enfermés dans les tiroirs. Il cite en premier lieu la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires adoptés par le Conseil des ministres le 18 décembre 2011 où une rallonge financière de 317 milliards de dinars a été décidée dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire pour couvrir les nouvelles dépenses générées par les augmentations induites par la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires. Le Snccopen estime, enfin, que la prochaine tripartite, qu’il marquera par un deuil national et des actions de protestation, aboutira certes à des mesures mais elles ne répondront pas aux aspirations des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale et c’est pour cette raison que le combat va continuer.
M B