Nouvelle constitution: Le FLN fait encore de la promotion

Nouvelle constitution: Le FLN fait encore de la promotion
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La direction du parti va tenir une journée d’étude sur les nouvelles dispositions contenues dans la Constitution adoptée le 7 février dernier.

Il n’en a pas fini avec la Constitution. La Loi fondamentale donne du fil à retordre au parti majoritaire. Après avoir mené une campagne tambour battant sur le projet avant son adoption, le FLN trouve encore moyen de tirer des ficelles. La direction du parti va tenir une journée d’étude sur les nouvelles dispositions contenues dans la Constitution adoptée le 7 février dernier. Cette rencontre, qui aura lieu à la Mutuelle de Zéralda, sera présidée par le secrétaire général Amar Saâdani.

«Après la publication du texte au Journal officiel, nous voulons expliquer les nouvelles dispositions à nos cadres et à l’opinion publique», a soutenu Hocine Khaldoun, membre du bureau politique, chargé de la communication. Selon lui, cette activité fait partie d’une série de rencontres tracées par la direction. Cette rencontre n’est pas d’un pur hasard. Sachant que ce projet est cher au président de la République, le FLN se trouve une nouvelle mission.

A travers la promotion de la Constitution, Saâdani veut certainement gagner davantage l’estime du président du parti. Surtout qu’un éventuel remaniement ministériel sera opéré prochainement. D’ailleurs, un autre membre du bureau politique le confirme. «Cette rencontre cache certainement des ambitions du parti vu les prochaines échéances», avoue notre interlocuteur sous couvert de l’anonymat.

LG Algérie

C’est pourquoi le FLN exploite tous les moyens pour renforcer sa présence au sein de l’Exécutif. Son secrétaire général fait de ce sujet son cheval de bataille. Amar Saâdani ne rate aucune occasion pour parler du remaniement et revendiquer le poste de Premier ministre.

Il a failli même rentrer en confrontation avec M.Ouyahia pour lui couper l’herbe sous les pieds en déclarant qu’il n’a pas confiance en lui. Le chef de file du parti oppose un niet catégorique à la désignation d’un ministre à la tête du gouvernement en dehors de son parti. Il le crie sur tous les toits et à chaque occasion qui se présente. Des déclarations qui n’ont pas été du goût du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Taher Khaoua.

Lors de son passage récemment à la radio, ce dernier a affirmé que «la désignation du chef de l’Exécutif est une prérogative absolue du président de la République et qualifie tous ceux qui prétendent le contraire d’auteurs de l’intox». Pour Khaoua, l’article 86 de la nouvelle Constitution, qui stipule que «le président de la République nomme le Premier ministre après consultation de la majorité parlementaire a été mal interprété par les auteurs de ces rumeurs». Il s’agit, selon lui, d’une «spéculation politique animée par les ambitions étroites de certaines parties et personnes».

Des propos qui ont suscité la colère de Amar Saâdani. Entre les deux hommes le courant ne passe plus. Pour rectifier le tir, Saâdani a annoncé en marge de la réunion avec ses mouhafedhs qu’«un remaniement partiel du gouvernement aura lieu durant les prochains jours» en précisant toutefois que «Abdelmalek Sellal ne sera pas partant».

Or, le secrétaire général va saisir cette sortie pour lancer des messages à l’opposition. Saâdani est déterminé à régler ses comptes avec les partis de l’opposition qu’il défie à chaque sortie de présenter des alternatives en dehors du discours sur le changement et la transition.