Nouvelle condamnation en appel pour l’ancien ministre Khaoua

Nouvelle condamnation en appel pour l’ancien ministre Khaoua
L’ancien ministre Tahar Khaoua

La première chambre pénale près la Cour d’Alger a condamné ce mercredi l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, à 6 ans de prison ferme avec incarcération immédiate. La Cour d’Alger a également ordonné la saisie de tous ses comptes bancaires dans une affaire de corruption financière.

L’ancien ministre, qui était déjà en détention pour une autre affaire jugée il y a quelques mois, est poursuivi devant la même instance judiciaire pour acceptation d’avantages indus, trafic d’influence et abus de fonction.

L’affaire concerne l’attribution suspecte d’un parking dans la capitale à un homme d’affaires pour une valeur dépassant les 6 milliards de centimes. Un deuxième accusé, « B. Mohamed », est également poursuivi dans cette affaire.

Enquête et Première Condamnation

Ces poursuites judiciaires font suite à l’appel interjeté par l’accusé et le procureur de la République auprès du pôle pénal spécialisé dans les affaires de corruption financière et économique du tribunal de Sidi M’hamed contre le jugement de première instance. Ce dernier avait déjà condamné Tahar Khaoua à 6 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars le 4 mars dernier.

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Les faits de l’affaire remontent à une plainte déposée par un homme d’affaires nommé « B.M » contre l’ancien ministre. Selon la plainte, Khaoua lui avait promis l’attribution d’un parking à Alger pour y entreposer le matériel de construction de son fils entrepreneur, avant de lui extorquer plus de 6 milliards de centimes.

Lors de son interrogatoire pendant le précédent procès, Tahar Khaoua a nié en bloc toutes les accusations. Il a affirmé avoir uniquement traité avec les fils de l’accusé « Mohamed » en 2013, concernant la vente d’un logement qu’il possédait à Batna, acheté via un prêt bancaire de la banque Al Baraka pour 900 millions de centimes.

Tahar Khaoua face à une nouvelle condamnation

Il faut dire qu’il s’agit d’une deuxième affaire de corruption pour Tahar Khaoua. Cette nouvelle procédure judiciaire intervient après une première condamnation en novembre 2022 à 12 ans de prison ferme.

Dans cette précédente affaire, la sixième chambre criminelle de la Cour d’Alger avait ordonné la confiscation de tous ses avoirs et biens immobiliers. Les charges retenues contre lui incluaient l’abus de pouvoir, le blanchiment d’argent et l’enrichissement illicite.

L’affaire implique également l’ancien wali de Batna, Mohamed Slamani, qui a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme. Il est à noter qu’en août 2022, une autre décision du Pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed avait déjà condamné Khaoua à 10 ans de prison ferme, tandis que Slamani avait reçu une peine de trois ans.

Ces condamnations successives s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption menée par la justice algérienne, ciblant particulièrement les anciens hauts responsables de l’État.

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