Nouvelle année 2013,A quoi rêvent les Algériens?

Nouvelle année 2013,A quoi rêvent les Algériens?
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Le jour de l’An sera un jour comme tous les autres jours de l’année

Leur préoccupation essentielle en 2012 a été de faire face à une flambée des prix sans précédent (produits de consommation de base, légumes frais et secs, fruits, viandes…) qui n’a pas fini de laminer leur pouvoir d’achat.

2012 passe la main à 2013. Cela ne sera pas la fin d’un cycle ou le début d’une ère nouvelle. 2012 s’en va en laissant en héritage à 2013 des tracas quotidiens intacts que les Algériens auraient souhaité ne plus affronter.

La vie de tous les jours n’est pas facile. Etablir un document administratif (extrait de naissance, fiche familiale…carte d’identité, passeport…) demeure toujours un parcours du combattant, faire son marché est désormais une épreuve, le cadre de vie est pollué par l’amoncellement des ordures ménagères, les coupures d’électricité sont récurrentes, les routes impraticables, l’éclairage public défectueux… La liste des doléances est longue.

LG Algérie

Les Algériens ne croient pas au Père Noël ni aux promesses du gouvernement et encore moins à celles de leurs élus qui ont en charge les affaires de la cité.

Ils ont la tête ailleurs. Le jour de l’An sera un jour comme tous les autres jours de l’année. Le réveillon sera festif pour certains privilégiés; cela ne sera pas le cas pour la majorité d’entre eux.

Leur préoccupation essentielle en 2012 a été de faire face à une flambée des prix sans précédent (produits de consommation de base, légumes frais et secs, fruits, viandes…) qui n’a pas fini de laminer leur pouvoir d’achat.

Comment fêter le Nouvel An, dans un tel contexte?. Pour beaucoup, cela représentera une date, un événement symbolique.

Ce que souhaitent les Algériens pour 2013? Ce n’est guère sorcier pour le deviner! Que les promesses faites par le gouvernement, qui ne sont ni plus ni moins que la feuille de route qui leur a été tracée par le président de la République, soient concrétisées sur le terrain.

Qu’ils puissent se réveiller un jour en constatant que leurs villes ou leurs villages baignent dans la propreté, que lorsqu’ils ont à faire à l’administration ils ne se heurtent pas à un mur, qu’ils aient des trottoirs où ils puissent se conduire comme des piétons, qu’ils puissent faire leurs courses sans que leur porte-monnaie n’en prenne un coup… La préservation du pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage, le combat contre la bureaucratie, l’accès au logement… forment la colonne vertébrale de l’action gouvernementale.

Les citoyens sont dans l’attente de sa mise en oeuvre et de sa concrétisation. Si l’année 2012 s’achève sur une note optimiste pour l’Algérie, dont les réserves de change doivent tourner autour des 200 milliards de dollars, il n’en est pas de même pour les Algériens qui ne ressentent pas l’impact de cette fabuleuse masse financière, sur leur vie de tous les jours.

Il y a eu certes cette extraordinaire augmentation et revalorisation des salaires, qui a touché principalement des millions de travailleurs du secteur public, qui a été annihilée en grande partie par l’envolée spectaculaire des prix des produits alimentaires (café, sucre, huile, céréales, légumes, viandes..).

Tout indique qu’une telle opération ne se répétera pas de sitôt si l’on en croît les effets néfastes qu’elle a engendrés sur l’inflation. Le Père Noël ne passera pas, apparemment, deux fois. Les mises en garde du FMI, Fonds monétaire international, sur la nécessité de diversifier l’économie nationale, pour ne plus compter sur des niveaux du prix du pétrole à 120 dollars pour équilibrer les dépenses publics, montrent à quel point l’Algérie, qui est quasiment dépendante de ses recettes engendrées par ses exportations en hydrocarbures, est vulnérable.

Cela a permis de recourir à des importations massives qui permettent d’éloigner le spectre des pénuries. Les Algériens ont traversé, malgré cette conjoncture, tant de crises.

Crise du lait, crise de la pomme de terre… Aujourd’hui ils prennent connaissance des effets pervers de la société de consommation. Quant à l´opulence, ils peuvent encore continuer d´espérer. Sans crier famine, ils ne cessent de tirer la langue pour joindre les deux bouts… C’est tout ce qu’ils espèrent éviter en 2013…