Corruption: vers une nouvelle affaire pour Haddad et Saïd Bouteflika

Corruption: vers une nouvelle affaire pour Haddad et Saïd Bouteflika

Les affaires judiciaires liées aux hommes d’affaires et politiques algériens connaissent de nombreux rebondissements. Ali Haddad et Said Bouteflika dont les cas sont toujours en procès reviennent devant le tribunal avec du nouveau dans leurs dossiers.

En ce qui concerne Ali Haddad, l’homme d’affaires et dirigeant d’entreprises algérien le juge d’instruction a saisi le tribunal de Sidi M’hamed pour évoquer le blanchiment d’argent, le recel et la corruption et programmer le procès dans les jours qui viennent. Le dossier émis comprend des faits liés à la campagne électorale dédiée au cinquième mandat de l’ancien président algérien décédé Abdelaziz Bouteflika, qui a précédé le Hirak et la série de manifestations débutée en février 2019.

L’accusé quant à lui s’est défendu tant bien que mal. En effet, selon les révélations qu’il a faites lors de son interrogatoire auprès du juge d’instruction, il aurait reçu un appel du frère du dit président : Saïd Bouteflika. Il lui aurait demandé de se saisir de certains équipements de la chaîne télévisuelle « Dzair TV » en faveur de la chaîne « Istimraria TV » ce afin de soutenir la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika.

Said Bouteflika nie les faits devant le juge

Saïd Bouteflika, frère de l’ancien président de la république algérienne, a nié les faits lors de sa comparution devant le juge d’instruction. Il a rejeté la véracité des faits liés à son implication dans cette affaire de corruption ainsi que tout lien avec Ali Haddad.

De plus, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal était présent en tant que témoin. Il a affirmé n’être au courant de rien concernant l’implication de Said Bouteflika et Ali Haddad dans cette affaire. Sellal a aussi confirmé auprès du juge qu’il était le directeur de la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika, suite à sa nomination par Said Bouteflika. Il n’avait entamé que les aspects organisationnels et la gestion financière ne lui était pas octroyée.

Amara Benyounes, ancien ministre de l’industrie a également comparu comme témoin en sa qualité de chargé du comité de liaison lors de la même campagne électorale. Il a souligné le fait que ses fonctions étaient limitées et étaient : la communication et l’organisation des rassemblements dans la région kabyle du pays.

Comme Sellal, Amara a lui aussi nié avoir connaissance de ce dossier.