La nouvelle aérogare internationale d’Alger dont les travaux seront lancés au courant de cette année sera financée à hauteur de 55 milliards de dinars par le Fonds national des investissements (FNI) » a indiqué le PDG de la société de gestion de service et infrastructure Aéronautique (SGSIA) Tahar Allache qui s’exprimait ce matin au forum du quotidien «DK News».
La réalisation de cette infrastructure aéroportuaire nécessite un montage financier dont 55 milliards de dinars, soit plus de 55 millions d’euros, seront mobilisés par le FNI sur les 70 milliards de dinars qui seront consacrés à cet effet. « Nous avons voulu solliciter une banque publique pour les financements, mais son taux d’intérêt était de 5%, ce qui est trop élevé par rapport à celui offert par le CNI », a expliqué le Pdg de la SGSIA tout en souhaitant que son entreprise puisse bénéficier plus d’avantages fiscaux devant lui permettre de baisser les coûts de réalisation ».
En effet, l’aéroport international d’Alger sera doté d’une nouvelle aérogare d’une capacité de 10 millions de passagers par an en 2018. Les travaux de réalisation, poursuit-il, débuteront prochainement, dès la signature du contrat avec l’entreprise réalisatrice, CSCEC en l’occurrence.
Selon Tahar Allache, cette nouvelle zone terminale passagère « vient pour répondre au flux du trafic qui est en évolution constante. « Suite à des études et statistiques, cette nouvelle structure est devenue nécessaire, d’où élaboration d’un schéma directeur par la SGSIA », a-t-il précisé. La première étape de ce schéma sera lancée du côté ouest de l’aéroport, soit la nouvelle aérogare, alors que la seconde étape concerne le côté Est pour la réalisation d’une troisième aérogare sur une surface de 4000 M2 elle sera consacrée au fret et aux avions cargo de marchandise dont les travaux seront lancés dès 2028.
Le Pdg de la SGSIA a indiqué par ailleurs que l’ancien salon d’honneur, l’actuelle aérogare pour les vols domestiques, l’actuelle tour de contrôle et l’actuelle aérogare destinée au Hadj serviront d’assiette foncière aux projets de long terme. Donc dès le début de l’exploitation de l’aérogare, le trafic domestique sera transféré vers l’actuel aéroport international dont une partie sera réservée aux voyageurs à destination des lieux saints de l’Islam.
Par ailleurs, le conférencier a mentionné plusieurs améliorations dans les services au niveau de l’aéroport, à l’instar de la suppression de la fiche de police et la suppression de la fouille manuelle remplacée par des scanners, « ce qui a réduit le temps d’attente des passagers à 20 minutes avant l’embarquement », a signalé M. Allache qui ne manquera pas de souligner que l’aéroport d’Alger sera relié dès 2018 par une ligne ferroviaire et métro, afin de faire sortir l’infrastructure aéroportuaire de son isolement et répondre au manque de transport en grande masse des travailleurs et des voyageurs.
Khelifa Litamine
