Le processus d’agrément de nouveaux partis politiques marque un temps d’arrêt puisque aucune nouvelle entité politique ne se verra délivrer le fameux sésame d’ici la tenue des élections législatives du 10 mai prochain.
Ainsi en a décidé le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dont le premier responsable expliquait, hier, en marge de l’adoption par le Sénat de l’ordonnance relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le texte de loi de finances complémentaire 2012 et de l’ordonnance délimitant les circonscriptions électorales, le mobile. Pour Ould Kablia, cette halte est nécessaire du fait que peu de jours nous séparent du terme du délai pour les partis et autres indépendants pour le dépôt des listes de candidatures aux législatives, fixé, faut-il le rappeler, au 26 du mois courant. Le ministre a tenu à affirmer que seuls quatre à cinq dossiers de partis en attente d’agrément sont à l’étude au niveau de son département et dont le quitus interviendra probablement après le rendez-vous électoral de mai prochain. Comme si l’existence de tout nouveau parti était assujettie à la participation aux élections du 10 mai prochain. A noter que depuis la promulgation de la nouvelle loi organique sur les partis politiques, une trentaine de formations sont venues «enrichir» la scène politique, et pour nombre d’entre de ces nouveaux- nés portés par des dissidents d’anciens partis, ils sont tous partants pour ces législatives avec la ferme conviction de créer la «surprise» et surclasser la vieille garde accusée de tous les maux. A propos du financement étranger de certains partis politiques, notamment ceux du camp islamiste, sujet récurrent ces derniers temps, Ould Kablia invitera les auteurs de ces accusations à apporter les preuves sans quoi, dira-t-il, «les pouvoirs publics ne peuvent sévir». Il invitera également nos deux confrères, victimes d’agressions caractérisées, dimanche et lundi derniers, de la part de policiers lors d’une manifestation publique à Alger, à déposer plainte puisque, tiendra-t-il à préciser, «nul n’est au-dessus de la loi et vous ne nous jugerez qu’à ce stade de la procédure». Ould Kablia qualifiera d’anti-réglementaire l’imposition faite par certains chefs de partis à leurs candidats, notamment leurs têtes de lite, à verser des sommes d’argent dépassant tout entendement, avouant, cependant, qu’il n’y a pas de mesures coercitives. Il écartera tout financement étatique de la campagne électorale des partis, financement que brandissent, justement, ces chefs de partis pour justifier leur recours à exiger de leurs candidats des cotisations dont les montants suscitent des commentaires et que certains assimilent à un véritable phénomène de la chkara. Pour sa part, le ministre des Finances, Karim Djoudi, affirmera que les négociations autour du rachat de Djezzy sont toujours en cours, faisant part que l’évaluation en a été faite.
M. K.