Le développement du secteur agricole a besoin aujourd’hui plus que jamais de l’intérêt des jeunes.
Le secteur de l’agriculture n’est pas boudé par les jeunes. Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pèche, est catégorique à ce sujet. Présent hier à l’Ecole nationale supérieure de l’agronomie (Ensa) d’El Harrach à Alger, pour donner le coup d’envoi de la première édition du Carrefour des jeunes pour l’agriculture, organisé par l’Association nationale de volontariat, il a affirmé que pas moins de 45.000 jeunes investissent dans les différentes filières agricoles. Ces derniers ont tous bénéficié des dispositifs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), a-t-il ajouté.
Avant de surprendre tous les présents, en disant que dans certaines wilayas qu’il a eu à visiter, il n’a rencontré que des jeunes investisseurs dans son secteur. Selon le ministre, l’investissement dans le secteur agricole ne se limite pas uniquement au travail de la terre, mais il inclut beaucoup d’autres métiers, tels que le conditionnement, la transformation et la commercialisation des produits agricoles.
L’élevage d’animaux de toutes sortes, est la filière qui attire le plus les jeunes, souligne M.Ferroukhi qui explique cela par le fait que l’investissement dans cette filière n’a pas besoin de foncier dont ne disposent pas les jeunes. Evoquant le manque de main-d’oeuvre dont se plaignent les agriculteurs et les éleveurs, M.Ferroukhi, dira que la faute incombe à ces derniers qui n’ont pas su adapter leurs outils et moyens de travail à l’époque actuelle des jeunes de cette génération. Selon lui, un éleveur ou un agriculteur qui a son champ ou sa ferme loin des centres urbains, doit se débrouiller pour mettre à la disposition des jeunes en quête d’emploi toutes les commodités dont ils disposent en ville. Une fois ces nouvelles données prises en compte par les éleveurs et les agriculteurs, le ministère est tenu de travailler en collaboration avec les autres secteurs, notamment l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, à l’effet de généraliser l’implantation des instituts spécialisés dans la formation des métiers agricoles à travers toutes les wilayas.

Visitant ensuite le salon des stands tenus par des jeunes venus de plusieurs wilayas, le ministre a appelé les jeunes investisseurs qui l’interpellaient sur les difficultés de commercialisation de leurs produits et d’accès aux crédits auprès des banques pour financer leurs projets, à effectuer des études de prospection préalables du marché, afin de produire exactement les produits dont le marché est demandeur. Expliquant, pour sa part, le choix du thème arrêté pour ce «carrefour des jeunes pour l’agriculture»,M.Ahmed Malha dira que c’est par rapport au contexte économique actuel que traverse le pays que le thème a été choisi. «Nous voulions attirer l’attention des jeunes quant à ce danger qui guette notre pays et leur faire comprendre que pour notre pays, il n’y a que le développement du secteur agricole qui puisse la mettre à l’abri des répercussions de la crise énergétique et lui assurer une indépendance alimentaire.»