Soupçonnée de passation douteuse de marchés, l’entreprise Somik, une filiale de Sonatrach qui a son siège à l’intérieur de la zone industrielle de Skikda, semble être une véritable «niche» de corruption.
C’est du moins la thèse à laquelle ont abouti les premières conclusions d’un travail d’investigation de longue haleine mené par les gendarmes enquêteurs relevant de la section de recherche du groupement territoriale de Skikda.
Des investigations qui sont toujours en cours, affirme une source sécuritaire proche du dossier au Temps d’Algérie.
Notre source prédit qu’il sera question «d’un véritable scandale financier en termes de détournement deniers publics».
«Une fois cette enquête bouclée, il sera question d’un véritable scandale que l’on pourrait même qualifier de Sontrach3», dira notre source, qui fait allusion à l’affaire Sonatrach 2, toujours en instruction au niveau de la cour d’Alger.
Il renchérit en mettant l’accent sur l’importance des sommes d’argent ayant fait l’objet de pots-de- vin entre les responsables de la filiale Somik, spécialisée dans la sous-traitance, et leurs partenaires relevant notamment d’entreprises étrangères opérant sur le même site de la zone industrielle de Skikda.
Des responsables aux nombres de huit ont été convoqués, ce samedi, par la section de recherches du groupement de Skikda.
«Ces responsables ont reçu des convocations pour être auditionnés mercredi dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie», certifie notre source en exclusivité.
On apprend également que «certains responsables de la filiale Somik risquent d’être interpellés dans les tout prochains jours, notamment pour corruption et non-respect de la réglementation en vigueur en termes de passation de marché publics».
Notre source tient à préciser, par ailleurs, qu’«avant d’en arriver à la convocation des responsables de ladite filiale de Sonatrach, des perquisitions ont été effectuées dans les domiciles de certains de ces derniers dans le cadre des investigations menées au sujet de cette affaire.
L’enquête dont a fait l’objet l’entreprise Somik a démarré, il y a quelques mois à la suite de soupçons faisant état de recours à la corruption.
Des conclusions finales seront établies dans les prochains jours, ce qui impliquera l’arrestation de personnes mises en causes et leur présentation devant la justice. Affaire à suivre.
Karim Aoudia