Le procès en appel des accusés dans l’affaire Khalifa Bank s’est ouvert, hier, dimanche 5 juin 2022, devant le tribunal correctionnel près la Cour de Blida, suite à un pourvoi en cassation interjeté auprès de la Cour suprême. Ce procès se déroule en visioconférence, à partir de l’établissement pénitentiaire de Chlef pour l’accusé principal.
Aujourd’hui, lundi, le parquet du district de Blida a requis 20 ans de prison pour Abdelmoumen Khalifa et la confiscation de ses biens saisis.
Le principal accusé dans cette affaire, l’ex-Président-directeur général du Groupe Khalifa, Abdelmoumene Khalifa, et 11 autres accusés parmi les cadres de la banque et des responsables d’entreprises, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, dont constitution d’association de malfaiteurs ; vol en réunion, escroquerie, abus de confiance ; falsification de documents bancaires ; corruption ; trafic d’influence et falsification de documents officiels.
Combien ont été requis pour les autres accusés dans l’affaire Khalifa ?
Cette affaire a fait l’objet d’une jonction avec une autre affaire, où les accusés sont poursuivis pour participation à vol en réunion. Impliqués dans cette affaire l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Abdelwahab Karamane, car liée aux mêmes faits, mais aussi son frère Abdennour et sa fille Yasmine. Pour qui 10 ans de prison ont été requis.
Le tribunal a également requis 8 ans de prison et 500 000 dinars d’amende, contre Chachoua Abdelhafid, l’ancien directeur général adjoint de la Société de prévention et de sécurité, ainsi que la saisie de la villa réservée de l’accusé, ainsi que son frère Badreddine, l’ancien directeur général adjoint chargé de l’équipement à la Khalifa Bank.
8 ans de prison et 500 000 dinars ont été aussi requis contre Kechad Belaid. Ainsi que 5 ans de prison contre Sedrati Messaoud et Foudad Adda. Enfin, 4 ans de prison ont été requis contre Belkacem Mahrez et deux ans de prison contre Meziane Abdelali et Ben Hadi Mustapha.
Il est à rappeler, que l’affaire Khalifa c’est la faillite du groupe Khalifa, qui employait 20 000 salariés en Algérie et en Europe, ayant causé un préjudice estimé par des avocats entre 1,5 et 5 milliards de dollars à l’Etat et aux épargnants.