Nouveau patch d’Andrew Trigell pour le système FAT

Nouveau patch d’Andrew Trigell pour le système FAT

Au mois d’avril dernier, Jim Zemlin, le directeur de la Fondation Linux avait publié un message dans lequel il invitait la communauté a développer une alternative au système de fichiers propriétaire FAT de Microsoft développé par Bill Gates et Marc McDonald en 1976.

Cette annonce fit suite à l’affaire opposant le fabricant de GPS TomTom à Microsoft, ce dernier reprochant au développeur néerlandais d’avoir repris son système de fichiers FAT en violant les brevets associés.

Au coeur de la dispute, Microsoft accusait TomTom d’avoir repris une technologie propriétaire permettant au système de générer parallèlement un nom de fichier ne dépassant pas 11 caractères afin d’être compatible avec le gestionnaire de fichiers implémenté au sein de MS-DOS.

Depuis les choses ont quelque peu évolué et le magazine Ars Technica rapporte que le développeur Andrew Tridgell a mis au point un patch modifiant le fonctionnement du système de fichiers FAT afin qu’il ne génère pas automatiquement à la fois un nom de fichier court et un long.

Lorsque le nom du fichier ne dépasse pas les 11 caractères, seul un nom court sera créé.

Si le nom du fichier en question comporte plus de 11 caractères, seul un nom long sera créé, le nom court présentera des signes invalides non reconnus par le système d’exploitation.

Andrew Tridgell explique que le « patch ne génère/enregistre qu’un nom de fichier court ou un long pour le nom du document, mais jamais les deux », un moyen donc de contourner le brevet déposé par la firme de Redmond.

Notons au passage que les caractères invalides créés pour le nom de fichier court ne sont pas reconnus à cause de plusieurs bugs au sein de Windows XP pouvant faire planter le système.

Le patch mis en place par M.Tridgell pourrait donc poser plusieurs problèmes pour les utilisateurs souhaitant utiliser ce système de fichiers sous de vieilles versions de DOS, un scénario qui ne devrait pas impacter un nombre significatif d’utilisateurs selon ce dernier.

Convaincue, la Fondation Linux s’est arrangée pour que ce patch soit analysé par une équipe d’avocats spécialisés avant de le déposer au bureau d’enregistrement des brevets américain.