L’hôpital algérien n’a que trop attendu, toutes les copies destinées à sa guérison n’ont pas fait preuve d’efficacité. Aujourd’hui, le ministère de la Santé annonce un nouveau mécanisme pour le bon fonctionnement des hôpitaux à partir de 2014. Les «im-patients» attendent…
Il ne s’agit pas d’une première, mais bien d’une énième déclaration de lutte contre l’anarchie qui sévit dans les hôpitaux. Pourvu que ce soit la bonne cette fois. Une nouvelle mesure est prévue pour l’année 2014, en vue d’assurer un meilleur fonctionnement des hôpitaux.
Cette déclaration émanant du sous-directeur chargé du budget auprès de la tutelle a été faite à l’APS, en marge d’une rencontre régionale sur «La gestion budgétaire des établissements sanitaires et hospitaliers» regroupant les directeurs du secteur (DSP) des wilayas dans l’ouest du pays.
Selon Saïd Alim, le ministère de la Santé «mettra en oeuvre, au début de l’année 2014, un nouveau mécanisme susceptible d’assurer un meilleur fonctionnement des hôpitaux du pays». La même source précise que ce dispositif permettra aux gestionnairex de ces établissements d’engager aussitôt les dépenses nécessaires afin d’assurer une bonne gestion.
Ce système, adopté en collaboration avec le ministère des Finances, aidera les managers des établissements hospitaliers et sanitaires à mieux gérer leurs besoins et à parer à toutes les éventualités, a ajouté le chargé du budget auprès du ministère de la Santé, soulignant que cette mesure est une «première» depuis l’indépendance.
Les hôpitaux et autres établissements du secteur de la santé publique bénéficieront, dans le cadre de ce mécanisme, de crédits budgétaires dans la première quinzaine du mois de janvier, contrairement au passé.
D’habitude, ce budget est accordé en fin mars ou avril, at- il noté. Le ministère de la Santé a, dans le même cadre, adopté des mesures pour améliorer la politique de gestion budgétaire à compter de 2014, à savoir une nouvelle nomenclature qui consiste en la révision de la répartition budgétaire afin de répondre aux exigences de modernisation de la gestion hospitalière, a affirmé M. Alim.
Ce qui est à noter c’est que les enveloppes budgétaires allouées au département de la Santé sont parmi les plus importantes. Ces moyens financiers n’ont pas pu par le passé produire le déclic pour redresser une anarchie qui prend en otages les malades.
Plus qu’un problème financier, le secteur de la santé est en attente d’une gestion qui permettra sa modernisation et sa sortie de service sur la base de relations personnelles. Plusieurs malades attendent d’être pris en charge et des vies en payent les frais.
La réforme du secteur est donc toujours d’actualité puisque le seul souhait des malades algériens est d’être pris en charge au moment où ils en ont besoin sans être renvoyés ou mal accueillis.
Y. A.