Nouveau marché couvert à Oued Tlélat (Oran): Des millions jetés par les fenêtres

Nouveau marché couvert à Oued Tlélat (Oran): Des millions jetés par les fenêtres
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“Avec deux marchés couverts, nous sommes incapables de mettre fin à cette situation”, s’indigne un enseignant.

Inauguré en grande pompe par les autorités locales, il y a juste une année, et les 38 box et magasins distribués aux enchères, le nouveau marché d’Oued Tlélat est fermé avec cette lancinante question des millions jetés par la fenêtre. Mais pourquoi un tel gâchis qui affecte le trésor public ? “L’informel nous a asphyxiés, alors nous avons déserté nos box”, se justifie un locateur parmi ceux qui ont jeté l’éponge. En effet, l’anarchie règne en maître absolu dans le milieu. “Des commerçants sans registre du commerce activent en pleine rue où l’hygiène fait défaut avec des contrôleurs de la qualité et l’hygiène absents, des consommateurs abusés et désabusés au vu et au su des élus locaux, alors que le P/APC a le pouvoir légal de mettre fin à ce spectacle affligeant”, se désole un groupe de consommateurs qui ne comprend pas l’absence de l’application de la loi.

Et pour enfoncer le clou, les autorités locales ont procédé, dès le premier jour du mois sacré de Ramadhan, à l’éradication du point noir important par son ampleur, le marché informel du centre de la localité, situé près de la grande mosquée. “Tout le monde a salué l’initiative, mais à notre grand étonnement, les commerçants de l’informel ont juste été transférés vers l’esplanade du nouveau marché couvert fermé depuis plusieurs mois, créant un point noir plus grave que le premier”, s’insurge un père de famille. Notre visite des lieux a permis de constater le désordre, le manque d’hygiène, le tout dans un décor révoltant et incompréhensible. “Avec deux marchés couverts, nous sommes incapables de mettre fin à cette situation”, s’indigne un enseignant. Qui a tort et qui a raison ? “L’État est absent. C’est bien de faciliter l’approvisionnement des ménages, mais dans un espace acceptable et non pas dans un lieu où poissons et fruits sont exposés sous un soleil de plomb ?”, s’interroge notre interlocuteur.