Nouveau gouvernement : la presse relève le caractère technocrate et jeune et l’entrée considérable de femmes

Nouveau gouvernement : la presse relève le caractère technocrate et jeune et l’entrée considérable de femmes

ALGER- Le nouveau gouvernement d’Abdelmalek Sellal est caractérisé par la nomination de personnalités jeunes et technocrates et par la présence considérable de la gent féminine, soulignent mardi la plupart des quotidiens nationaux.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a nommé lundi les membres du nouveau gouvernement que dirige le Premier ministre, avec notamment douze (12) nouveaux ministres et deux (2) ministres délégués.



Ainsi, le quotidien « Liberté » relève que c’est un gouvernement « restructuré, féminisé, rajeuni, ouvert » sur la société civile et « compact », ajoutant néanmoins que ce « n’est pas un le gouvernement consensuel voulu, ni le gouvernement commando souhaité, mais un exécutif package qui recèle quelques promesses et qui ne doit pas être condamné d’emblée ».

Pour ce journal, à l’analyse des dosages que comporte le gouvernement Sellal, le Président de la République a fait « une révolution de Palais », soulignant que « le secret de sa formule étant aussi bien dans la réorganisation de l’exécutif que dans le choix des hommes ».

Pour le même quotidien, « il faut l’avouer, dans la lignée des 30% des parlementaires femmes, Bouteflika poursuit sa féminisation du monde politique ».

Pour sa part, le quotidien « Horizons » a mis en évidence le caractère « mi-technocrate » et « mi-politique » de ce nouveau gouvernement, soulignant que ce dernier aura à mettre en oeuvre le programme quinquennal de développement dans le cadre du quatrième mandat.

Selon ce journal, la jeunesse de certains ministres traduit le « souci exprimé de réaliser à terme la transition générationnelle dans la gestion des affaires de l’Etat ».

La représentation de la gent féminine « y est enfin relevée » avec la présence de 7 femmes ministres, « une singularité dans le monde arabe », relève « Horizons », ajoutant que « rajeunissement et féminisation sont les principaux traits de ce gouvernement qui aura à traduire en actes d’ambitieuses promesses ».

Dans un commentaire intitulé « de nouvelles compétences », le journal « El Moudjahid » indique que « jamais gouvernement algérien n’aura compté autant de femmes, au parcours professionnel et intellectuel de haut niveau, comme celui nommé par le président de la République ».

Pour ce journal, la nomination de sept femmes représente « une irruption historique » dans les hautes sphères de la décision politique « qu’aucun pays arabe n’a inscrit à son actif à ce jour ».

Selon le même quotidien, à examiner le profil des nominées, « il ne s’agit pas évidemment d’un simple effet d’annonce ou mise en valeur d’une vitrine qu’on a déjà remarqué sous d’autres cieux, y compris occidentaux, mais l’irruption d’une nouvelle génération de compétences lentement préparée, mûrie, affinée des années durant dans différents organismes ».

De son côté, le journal « El Watan » relève que ce changement « laisse à penser que ce gouvernement est à durée limitée ».

Pour ce quotidien, c’est un gouvernement de « transition » qui sera chargé « d’évacuer les affaires urgentes, à savoir l’organisation des examens de fin d’années, la préparation du mois de Ramadhan, en attendant peut-être un changement de gouvernement à la prochaine rentrée sociale ».

Dans un article intitulé « Un gouvernement technocrate avec 25 ministres non partisans », El Chourouk relève que « la balance » a penché pour le choix d’un gouvernement « technocrate » et de « compétences », ajoutant que le refus de l’opposition de figurer dans le gouvernement « a brouillé » les cartes et renvoyé « sine die le rajeunissement et le changement ».

De son côté, le journal El Nahar, note que le nouveau gouvernement serait uns « structure provisoire jusqu’à la prochaine révision constitutionnelle ».

Pour sa part, le journal El Khabar, observe qu’en dépit de l’arrivée de « nouveaux visages, sans attaches avec le système politique, le pouvoir est resté fidèle à lui même, en puisant dans le même réservoir, auquel il a toujours recouru ».