Les mariages connaissent une timide progression
Les naissances de 2012, ont atteint un seuil qui équivaut à 2600 naissances valides par jour.
Assistons-nous à un «boom démographique»? Tout porte à le croire après lecture des chiffres communiqués par l’Office national des statistiques (ONS).
La population résidente en Algérie atteindra 38,7 millions d’âmes au 1er janvier 2014 contre 37,9 millions en 2013. Selon ces indicateurs-clés révélés par l’ONS, si le nombre de décès continue sa progression pour atteindre 170.000 cas en 2012, équivalant à 4,9% par rapport à 2011, soit une remontée du taux de mortalité qui est passé de 4,41% à 4,53%, celui des naissances enregistrées effleure le million de nouveau-nés avec exactement 978.000 enfantements, soit une progression «inédite» de 7,5% par rapport à l’année 2011, ce qui nous rapproche du seuil d’un million en 2013/2014.
Les naissances de 2012, ont atteint un seuil jamais atteint auparavant qui équivaut à 2600 naissances valides par jour. Ce constat est accompagné d’une légère augmentation du nombre de femmes en âge de procréer (15-49 ans), par rapport à 2011. Elles passent ainsi de 10,4 à 10,5 millions d’individus. Il a été également informé que 371 000 mariages ont été conclus, soit une progression plus timide par rapport à 2011. L’ONS précise, qu’au 1er janvier 2013, l’évolution de la population résidente en 2012, s’est accrue de 2,16%, atteignant ainsi un niveau assez important qui avoisine le record de 1994. L’évolution de cet indicateur intervient suite à la quasi-stagnation observée entre 2010 et 2011, laquelle est due essentiellement à l’augmentation des naissances valides. L’estimation de la structure de la population par âge entre 2011 et 2012 fait ressortir que la population âgée de moins de cinq ans continue sa progression, passant de 11 à 11,2%. Celle âgée de moins de 15 ans connaît, elle aussi, une remontée après la baisse enregistrée en 2011 qui était passée de 27,7 à 27,9% durant cette période.
Une légère régression est observée chez la population en âge d’activité (15 à 59 ans), passant ainsi de 64,4% à 64%, alors que la part des personnes âgées de 60 ans et plus, continue toujours sa progression, et passe de 7,9% à 8,1%. Au chapitre «natalité et fécondité», les naissances valides se répartissent par sexe avec 104 garçons pour 100 filles. Par rapport à 2011, où l’accroissement des naissances entre 2010 et 2011 était relativement plus timide, l’année 2012 a connu un rebondissement assez important de la natalité, se traduisant par un accroissement relatif qui passe de 2,4% enregistré durant la période 2010-2011 à 7,5% entre 2011 et 2012. Cette évolution a conduit à une remontée assez significative du taux brut de natalité qui est passé de 24,78% à 26,08% entre 2011 et 2012. De même, détaille l’ONS, l’indice conjoncturel de fécondité est passé de 2,87 à 3,02 enfants par femme alors que l’âge moyen à l’accouchement continue sa baisse avec un recul de 0.1 point par année, atteignant 31,5 ans.
Par ailleurs, il a été constaté un léger fléchissement du niveau de l’espérance de vie à la naissance estimé à un dixième de point 0,1 par rapport au niveau enregistré en 2011, passant de 76,5 à 76,4 ans. La mortalité infantile en 2012, a connu 22.088 décès de moins d’un an, à un rythme moins soutenu par rapport aux années précédentes, enregistrant un recul de 0,5 point entre 2011 et 2012, pour atteindre 22,6%. Sur la période 2002-2012, le taux de mortalité infantile (TMI) a enregistré une baisse de 12 points.
Cependant, le rythme d’évolution du TMI 2002-2012 était nettement plus accéléré puisque il a perdu 8,2 points, soit une baisse moyenne de 1,7 point/année.
La mortalité infanto-juvénile, probabilité de décès entre la naissance et l’âge de 5 ans exprimé par le quotient, a connu une diminution lente, puisqu’elle passe de 26,8 à 26% entre 2011 et 2012. L’évolution de cet indicateur entre 1990 et l’année 2012, montre que la mortalité infantojuvénile s’est réduite d’un peu plus que la moitié, 55,7 à 26,1%. La mortinatalité pour l’année 2012 a connu l’enregistrement de 15 795 mort-nés, soit une légère augmentation par rapport à 2011 où il a été enregistré 15 480. En revanche, le taux de mortinatalité s’est réduit de 0.8 point, en passant de 16,7 à 15,9% en 2012.
Pour ce qui est de la nuptialité, les bureaux de l’état civil ont connu, en 2012, l’enregistrement de 371.280 unions, il s’agit d’une augmentation plus modérée, soit un accroissement relatif de 0.6% par rapport à 2011 où l’on a vu une augmentation très importante du nombre de mariages. Toutefois, le taux brut de nuptialité a connu un léger fléchissement passant de 10,05 à 9,9% entre 2011 et 2012.
Il faut savoir que l’ONS entreprend chaque année une enquête exhaustive auprès des services de l’état civil du pays pour quatre événements démographiques (naissances, décès, mort-nés et mariages). Il est utile de noter qu’il s’agit des faits d’état civil qui permettent de disposer de données brutes de ces faits, de procéder à une première analyse, d’établir des estimations de la population pour en évaluer l’évolution, de procéder aux calculs des taux bruts de natalité, de mortalité, d’accroissement naturel de la population, de nuptialité ainsi que le taux de mortalité infantile selon le sexe.
Ces données brutes recueillies lors de l’exploitation des bordereaux numériques mensuels, reflètent l’enregistrement à l’état civil qui ne couvre pas les événements dans leur totalité. Des corrections sur la base de taux de couverture par sexe relatifs à chaque événement, sont entreprises. Bien que le phénomène migratoire contribue à évaluer la population, l’ONS estime que le solde migratoire est nul, compte tenu de la difficulté à cerner ce phénomène.