“Nous formons un groupe très fort”

“Nous formons un groupe très fort”

Karim-Matmour.jpgKarim Matmour

“Nous formons un groupe très fort”

Karim, la sélection a reçu à Alger un accueil mémorable, cela vous met-il la pression ? Votre responsabilité grandit un peu plus, non ?

Karim Matmour : Absolument ! Je sais que nous sommes condamnés à ne pas décevoir. L’attente est tellement grande. Et nous ne décevrons pas, au moins au niveau de l’engagement et de l’implication dans le projet. Mais cela, nos supporters le savent déjà.

Le président Bouteflika vous a parlé l’un après l’autre, lors de la réception au Palais du peuple. Que vous a-t-il dit personnellement, si ce n’est pas indiscret ?

(Rires) Il m’a remercié, comme il l’a fait avec tous les membres de la délégation. Et puis, il m’a demandé de continuer à faire des efforts et à donner le meilleur de moi-même.

Parlez-nous de votre coéquipier, le gardien de but Fawzi Chaouchi. C’était sa troisième sélection, à l’occasion d’un match couperet. Le groupe l’a aidé, lui a parlé, l’a encouragé ?

(Admiratif) Fawzi est impressionnant. Il est bien entré dans le match. Ce qu’il a fait durant la rencontre est remarquable. Mais nous, on savait déjà qu’il allait être à la hauteur en l’absence de Lounès (Gaouaoui). L’importance du match ne l’a pas bloqué, elle l’a au contraire transcendé.

Vous avez passé une semaine de folie entre Le Caire et Khartoum ; comment l’avez-vous vécu personnellement ?

Dans ma tête, c’est tout simplement indescriptible. Je suis (nous sommes) passé par tous les sentiments que peut connaître un être humain dans une vie : le bonheur, la tristesse, la joie, la peur, la colère, l’incompréhension, le désir de justice, la fraternité… C’est simple, j’ai gagné dix ans d’expérience en dix jours.

Je suppose que ces évènements ont renforcé encore plus le groupe…

Renforcer, c’est peu dire ! Avant, nous étions des coéquipiers et des amis, nous sommes devenus des frères liés à jamais par une histoire forte et belle.

Il y eut les incidents d’avant-match au Caire, puis la défaite qui a suivi ; avez-vous douté ?

Nous étions un peu troublés par l’injustice, notamment avec ce but qu’on encaisse dans les arrêts de jeu, alors que nous avions fourni un match plein. Mais nous n’avons pas douté de notre capacité à faire la différence lors du match d’appui. Nous avons toujours cru en notre destin.

Dans une telle situation, que fait-on ? Se parler, se motiver, montrer sa solidarité ?

Comme je vous l’ai dit, le groupe est fort, très soudé et surtout bien entouré et bien encadré. En outre, nous n’avons pas eu le temps de gamberger. Il fallait voyager, prendre nos quartiers à Khartoum, dès le lendemain du match.

In Exclu 365