Le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari, a affirmé jeudi à Alger que son pays coopérait avec l’Algérie sur le dossier des Algériens détenus en Irak.
Dans une déclaration à la presse au terme de ses entretiens avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, M. Al-Jaafari qui répondait à une question sur les détenus algériens en Irak, a indiqué que « M. Lamamra a soulevé cette question lors de nos entretiens. Nous comprenons et partageons son souci de l’intégrité de ses concitoyens ».
« Je solliciterai, personnellement, le ministre irakien de la Justice et vous n’êtes pas sans savoir que cette question n’est pas du ressort du ministère des Affaires étrangères », a-t-il ajouté.
M. Al-Jaafari a souligné également avoir évoqué avec son homologue algérien plusieurs questions ayant trait notamment à la coopération bilatérale et aux moyens de l’élargir davantage aux domaines économiques, sécuritaires, culturelles, touristiques et à l’investissement.
Il a estimé, par ailleurs, qu’il « est tout a fait normal que les deux pays ambitionnent d’élargir leurs relations », ajoutant que « cette coopération bilatérale s’est élargie à d’autres partie au profit des deux pays. Il s’agit d’un objectif légitime qui aura un écho favorable auprès de nos frères arabes et nos amis », a-t-il soutenu.
Evoquant les mécanismes nécessaires à la redynamisation des relations et la réalisation des objectifs, il a été convenu de la nécessité « de réactiver l’ambassade algérienne à Baghdad et de préparer la tenue de la commission mixte », a indiqué le ministre irakien, citant d’anciens accords qui nécessitent d’être relancés et mis en oeuvre.
Parmi les dossiers examinés lors de ces discussions, M. Al-Jaafari a évoqué certains « foyers de tension » notamment en Syrie, au Yémen et en Libye, estimant que « nous ne pouvons pas séparer nos préoccupations nationales de celles qui se posent au niveau régional ».
« Nous avons évoqué la principale question arabe, à savoir la situation en Palestine et les violations commises dans les territoires palestiniens et la ville à Al-Qods », a-t-il dit.
Concernant le dossier économique, M. Jaafari a précisé que la baisse « imprévue » des cours du pétrole menaçait l’économie de plusieurs pays, soulignant la nécessité de « plafonner et de rationaliser la production », d’autant que ce secteur obéit à la loi de l’offre et de la demande.
Le ministre irakien en visite officielle de deux jours en Algérie à l’invitation de M. Lamamra, avait indiqué, dans une déclaration à son arrivée à Alger, que cette visite « jette les bases pour des relations solides entre les deux pays et constitue le tournant d’une nouvelle étape qui contribuera à consolider les relations dans tous les domaines ».