Les tenants de la stagnation du secteur s’en prennent à la ministre de l’Education parce qu’elle touche à leur «registre du commerce»…
La ministre de l’Education nationale dérange toujours autant! En effet, Nouria Benghebrit est de nouveau passée sous le «gril» par les partisans d’une école rétrograde qui tentent désespérément de la déloger de son poste et ce, depuis les premiers instants de sa nomination. Après les attaques sur ses prétendues origines juives, sa francophilie, les grèves à répétition, les erreurs dans les sujets du bac…, voilà qu’ils trouvent une nouvelle brèche pour faire d’elle «l’ennemi» de la nation.
Ils ont profité des débats de la Conférence nationale sur l’évaluation de la mise en oeuvre de la réforme du système éducatif pour revenir à la charge. Ils ont fait passer des propositions faites lors de ces débats, qui faut-il le rappeler, sont ouverts à toutes les idées, par des spécialistes pour des décisions prises par Mme la ministre. Ainsi, il a été annoncé que la ministre avait décidé que l’enseignement primaire se fera dorénavant dans un arabe dialectal.
Chose que la ministre a bien sûr démenti, d’abord via sa page Facebook qui lui sert depuis qu’elle est au gouvernement à communiquer directement avec les citoyens. Elle a écrit mercredi dernier sur son compte que cela n’était que rumeur avant de rentrer en débat avec des citoyens inquiets. Mais il était déjà trop tard!
Les partis islamistes ont sauté sur l’occasion! Ils ont vite fait de réagir contre ce «crime» national. «C’est un précédent dangereux dans l’histoire de l’enseignement en Algérie (…) de nature à faire exploser l’identité et l’unité nationales», ont estimé les députés du FJD, l’Algérie verte (MSP, Ennahda, Islah) et le Mouvement pour la construction nationale (MCN), dans un communiqué commun diffusé mercredi dernier.
Les groupes parlementaires en question ont bien sûr demandé «le départ immédiat» de la ministre de l’Education qui, selon eux, «a franchi les lignes rouges en visant les fondements de la société algérienne».
Une campagne anti-Benghebrit a même été lancée sur les réseaux sociaux. Une mobilisation générale a encore été «improvisée» contre cette femme ministre, alors que ces mêmes partis et personnages sont aux abonnés absents quand il s’agit de sujets sérieux qui touchent à la société tels que la corruption. Mais quand il s’agit de s’attaquer à Nouria Benghebrit, ils répondent tous présents sans même avoir vérifié la véracité des faits qui lui sont reprochés.
Mais faut-le dire, la raison de cet acharnement est simple: la ministre représente tout ce qu’ils haïssent. D’abord, c’est une femme. Ensuite, elle est bilingue, avec une préférence pour le français. Et surtout elle est compétente et adepte de l’école qui avance.
Une école intelligente, plus adaptée à son temps, plus tolérante, qui échappe aux combats politique et religieux. Ce que les tenants de l’arabisation, et la stagnation du secteur, qui sont les relais de ces islamistes n’acceptent pas. Ils ne l’accepteront jamais. En fait, cette dame est en train de toucher à leur «registre du commerce»! Ayant perdu la bataille sur le terrain militaire, ils ont changé leur fusil d’épaule pour se reconvertir dans le prosélytisme. C’est ainsi qu’ils ont conquis les esprits et les coeurs de citoyens en accaparant l’école et empêchant toute tentative de progressisme dans le secteur de l’éducation nationale. Ils s’en battent l’oeil de gâcher l’avenir des futures générations.
L’essentiel est que l’on ne vienne pas toucher à l’ordre établi qui leur permet de faire leurs affaires…Cette «vendetta» menée contre elle, est donc un signe qui ne trompe pas: madame la ministre est sur la bonne voie…
Abandon de la scolarité
La ministre propose des classes mobiles
Des classes mobiles et d’autres préparatoires seront ouvertes prochainement pour endiguer le phénomène d’abandon de la scolarité, a annoncé, à Laghouat, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. S’exprimant jeudi soir à l’issue de la clôture de la conférence régionale sur l’évaluation des résultats des examens officiels dans certaines wilayas du Sud, la ministre a indiqué que cette approche est une des recommandations des ateliers de cette conférence et ciblera les régions connaissant de faibles taux de scolarité. Mme Benghebrit a estimé, dans ce cadre, que la présence de l’enfant en cycle préparatoire constitue un des facteurs influant sur la réussite de la scolarité, au plan de la préparation pédagogique, en langue arabe notamment, à considérer que ce cycle prépare l’enfant à l’entrée dans le monde scolaire. Parmi les autres recommandations sanctionnant les travaux de cette conférence régionale d’évaluation des résultats des examens, les wilayas se sont fixées des challenges spécifiques à chacune d’elles, à la lumière des faiblesses qui y ont été relevées, et variant entre l’abandon scolaire, la rentrée scolaire à une période spécifique et le traitement pédagogique.
D’autres recommandations font porter aux directeurs de wilayas de l’éducation la responsabilité de la mobilisation pour l’obtention de meilleurs résultats, à travers l’amélioration de la maîtrise des langues et des matières essentielles, telles que les mathématiques et la langue arabe, a souligné Mme Nouria Benghebrit.
Il sera, de même, procédé à la mise en place d’une instance d’inspection qui servira de cadre de rencontre et de débat entre les inspecteurs sur différentes questions, en coordination avec les partenaires du secteur. La ministre de l’Education nationale a, par ailleurs, qualifié de «rumeur et d’infondées» les allégations sur un retrait des matières de sciences légales et d’histoire et géographie de l’examen du baccalauréat. La conférence régionale d’évaluation des examens officiels de certaines wilayas du Sud, ouverte mardi dernier à Laghouat par la ministre de l’Education nationale, a regroupé dix wilayas du Sud (Tamanrasset, Adrar, Laghouat, Ouargla, El Oued, Béchar Tindouf, Ghardaïa, Biskra, et Illizi)..