Pour la ministre, ces cours constituent de nos jours un commerce juteux savamment exploité par des affairistes de tous bords, en contradiction flagrante avec les principes sacrés de la démocratisation de l’enseignement en Algérie.
C’est en présence de la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, que la Direction de l’éducation de Tizi Ouzou a organisé, avant-hier soir, une cérémonie au théâtre Kateb-Yacine, pour honorer les meilleurs lauréats de l’année scolaire 2014/2015. Fort moment d’émotion lorsque Nouria Benghebrit a honoré la mémoire de la regrettée Hakima Gomrit, cette jeune bachelière de Tizi Gheniff qui a lutté courageusement contre le cancer et a réussi finalement à décrocher son baccalauréat avec mention avant de décéder malheureusement quatre jours avant la proclamation des résultats. La défunte a eu droit, la matinée à Alger, à un autre hommage tout aussi émouvant et mémorable de la part du chef de gouvernement Abdelmalek Sellal. Dans un point de presse, la ministre a rappelé que “les résultats scolaires de l’année étaient acceptables, et ce, en dépit des nombreuses grèves qui ont démobilisé et démotivé de nombreux élèves à travers tout le pays”, tout en confirmant la tenue d’une rencontre nationale prévue du 24 au 26 juillet à Alger pour dresser un bilan objectif de toutes les réformes scolaires entreprises par le secteur et rappeler à l’occasion que “le ministère de l’Éducation nationale continuera d’œuvrer sans relâche pour atteindre, dans les années à venir, le seuil de 70% de réussite à l’examen du baccalauréat”. S’agissant de certaines réactions aux réformes annoncées par le MEN,
Mme Benghebrit a estimé qu’“il ne faut pas aller dans des débats idéologiques qui ne permettent pas d’avancer”. Ces réformes ont pour finalité de permettre aux élèves de maîtriser certains “langages fondamentaux” portant entre autres sur l’amélioration de la maîtrise de la langue arabe dans sa dimension écrite et de communication, des mathématiques, des sciences et des langues étrangères et dont la maîtrise fait partie des compétences nécessaires pour se positionner sur le plan professionnel, a-t-elle ajouté. Le MEN “a lancé des chantiers très lourds qui nécessitent la conjugaison des efforts de tous”, a-t-elle soutenu. La ministre dira aussi qu’elle compte mener une action radicale et conjointe avec son homologue du Commerce contre “le commerce informel des cours de soutien”, qui constituent de nos jours un commerce juteux savamment exploité par des affairistes de tous bords, en contradiction flagrante avec les principes sacrés de la démocratisation de l’enseignement en Algérie. Enfin, Nouria Benghebrit a tenu à souligner que “l’enseignement de tamazight doit être davantage encouragé” et que “les directeurs de l’éducation de wilaya ont été instruits pour élargir au maximum l’enseignement de tamazight qui passera de onze à vingt wilayas, et ce, conformément aux orientations du chef du gouvernement”.
M. H.
