Nouria Benghabrit l’a révélé hier à Oran: Yennayer célébré dans 28 000 établissements scolaires

Nouria Benghabrit l’a révélé hier à Oran: Yennayer célébré dans 28 000 établissements scolaires

La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, qui a rehaussé de sa présence une journée d’étude sur les “procédés de classement et de valorisation de la fête de Yennayer” au centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) à Oran, s’est fait une joie d’annoncer que la fête du nouvel an amazigh a été célébrée dans 28 000 établissements scolaires à travers le territoire national.

Le fait est inédit. Yennayer, de par la célébration qu’il a connue cette année, est reconnu officiellement dans sa dimension nationale. S’exprimant en effet à l’ouverture des travaux de la journée d’étude, la ministre de l’Éducation nationale a souligné que la “société algérienne fête le 12 janvier depuis des milliers d’années”, précisant que “l’école algérienne a célébré cette année cet événement dans sa dimension nationale dans les 28 000 établissements scolaires”.

Elle soulignera dans ce contexte la nécessité d’asseoir une formation d’une conscience citoyenne, une connaissance suffisante du patrimoine géographique, ainsi que la formation d’une conscience nationale appuyée sur le respect sans faille des composantes fondamentales (islamité, arabité et amazighité).

Fondamentalement, la ministre n’en pense pas moins que la “célébration officielle de Yennayer est un événement à saisir dans sa dimension éducative la plus imaginative (…) d’une tradition sociale et culturelle typiquement locale”. Pour le secrétaire général du HCA, cette “journée d’étude s’inscrit dans le prolongement du programme annuel du HCA qui coïncide avec la Journée internationale de la langue maternelle proclamée par la Conférence générale de l’Unesco”.

Deux panels constitués de spécialistes examineront de façon technique la procédure de classement qui doit permettre aux intervenants de mettre en relief les démarches et autres procédés pour le classement de Yennayer au patrimoine culturel immatériel universel de l’Unesco. Le deuxième panel, quant à lui, prendra en charge la “dimension historique et sociologique” de la fête de Yennayer, ainsi que les différentes manifestations et expressions marquant la célébration de cette date. Au terme de leurs travaux, les participants devaient, dans l’après-midi, procéder à la validation de classement de la fête de Yennayer dont le dossier sera soumis à l’Unesco pour adoption.

Enfin, il est important de souligner le prolongement de l’escale du HCA à l’ouest du pays qui se fera vers la wilaya de Tlemcen aujourd’hui par une visite de travail aux établissements ayant introduit cette année l’enseignement de tamazight (Beni Boussaïd et Beni Snouss), qui sera aussi l’occasion de la tenue d’une conférence de presse autour de l’actualité de l’amazighité en Algérie. Notons que la journée d’étude a vu la participation de nombreux chercheurs et spécialistes en sociologie, en anthropologie et en histoire.

On peut citer Si El-Hachemi Assad, Mourad Mahmoudi et Mourad Bouteflika, respectivement secrétaire général du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), SG de la Commission algérienne pour l’éducation et la culture auprès de l’Unesco et directeur de la Conservation et de la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture, ainsi que les Prs Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), et Farid Benramadane, conseiller au ministère de l’Éducation nationale.

K. REGUIEG-ISSAAD