Un atelier national consacré à la réforme du baccalauréat sera organisé le 13 juillet prochain, a annoncé, hier à Alger, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit. “Nous avons décidé, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, d’organiser, le 13 juillet prochain, un atelier national sur la réforme du baccalauréat”, a déclaré à l’APS Mme Benghabrit hier en marge d’une rencontre, au lycée des mathématiques de Kouba.
La ministre a précisé, à ce propos, que le groupe mixte, composé de représentants de l’administration et des partenaires sociaux, donnera ses conclusions (sur la réforme du baccalauréat) cette semaine, ajoutant que les experts universitaires qui participeront à cet atelier sont, eux aussi, appelés à “donner leur point de vue” sur la réorganisation du baccalauréat. “Une fois le travail de l’atelier achevé, nous réaliserons une synthèse des propositions que nous soumettrons au gouvernement, seul habilité à statuer” sur cette question, a-t-elle souligné. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, il y a quelques jours, une refonte de l’examen du baccalauréat dès l’année scolaire prochaine.
Le contenu de cette réforme a été dévoilé par l’inspecteur général du ministère de l’Éducation nationale, Nedjadi Mseguem, en précisant que le projet de “refonte totale” du baccalauréat sera soumis “prochainement” au gouvernement. En affirmant que “tout le système d’évaluation nationale, archaïque et traditionnel, est à revoir”, M. Mseguem a souligné que la refonte annoncée toucherait l’ensemble des épreuves, à savoir le nombre d’heures, la durée et le contenu des épreuves, les coefficients des matières, le contrôle continu, la possibilité d’aller vers des épreuves anticipées, les guides d’élaboration des sujets ainsi que la formation des inspecteurs en charge de la préparation des sujets.
Parmi ces nombreux aspects, il a évoqué en particulier la nécessité de rectifier “l’anomalie” touchant la pondération des coefficients des matières et consistant dans le fait que le coefficient d’une matière complémentaire est supérieur à celui de la matière essentielle. “Plusieurs hypothèses ont été débattues intra-muros en associant les syndicats et les parents d’élèves”, a-t-il ajouté, informant de l’existence “déjà d’un consensus” autour de la réduction de la durée des épreuves, à savoir trois jours au lieu de cinq.
M. Mseguem a fait savoir, dans ce contexte, que “la ministre de l’Éducation a suggéré des ateliers qui intégreront plusieurs autres départements ministériels pour mieux réfléchir et baliser toutes les idées que pourrait porter le débat”.