Nouredine Moussa « L’Algérie a besoin de vrais promoteurs immobiliers »

Nouredine Moussa « L’Algérie a besoin de vrais promoteurs immobiliers »

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a, une nouvelle fois, tenu à dire les craintes des promoteurs immobiliers par rapport au projet de loi qui a été examiné hier par le députés de l’APN.

« il semble que beaucoup de gens aient peur du changement, mais les vrais promoteurs immobiliers veulent travailler dans un cadre organisé et ceux-là trouveront, à travers les dispositions de ce texte, l’expression de leur savoir-faire en vue de participer à l’amélioration du cadre urbain du pays » a, ainsi souligné Nouredine Moussa en marge du débat portant sur ce projet de loi.

Et d’ajouter que « l’Algérie a besoin de vrais promoteurs immobiliers ». Des propos qui attestent bien de la volonté du gouvernement de mettre de l’ordre dans un secteur très sensible, qui a connu, il faut le dire, moult problèmes ou souvent les souscripteurs ont payé très cher et ont même été victimes d’escroqueries.

« Notre ambition est d’organiser le cadre du secteur de la promotion immobilière et c’est pourquoi avec les dispositions de ce nouveau texte les responsabilités des intervenants, en l’occurrence les promoteurs, les entrepreneurs et les bureaux d’études, seront bien déterminés et définis, ce d’autant que l’Algérie se trouve dans une région sismique. la définition de la responsabilité faisait défautdans l’actuelle loi initiée en 1993 qui souffre aussi de plusieurs autres insuffisances et cela a été à l’origine d’insurmontables problèmes » a précisé le ministre.

Les promoteurs immobiliers ont désapprouvé ce projet de loi qui, selon eux, risque de les pousser à mettre la clef sous le paillasson. Ils ont notamment critiqué la disposition qui les oblige désormais à avoir un agrément pour exercer la profession. Un agrément octroyé par le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Le projet de loi, à travers l’article 26, évoque l’institution d’un conseil national de la promotion immobilière qui chapeautera ainsi le secteur. Mais, comme l’a précisé un député lors du débat, le projet de loi ne dit pas si les membres de ce conseil seront élus ou désignés.